Aussi ennuyeux et coincé à angle droit qu'une équerre quand il s'agit d'appliquer des procédures, Hugo dont l'état de l'uniforme témoignait de ce comportement poursuit tant bien que mal sa mise au point. - La demande de madame Orla ne spécifiait pas qu'il ne fallait pas alerter le service de sécurité. C'est sa charge d'assurer la sécurité. Et alors que son petit gabarit sort soudainement de l'ombre massive de Zak'm qui semble vouloir s'éloigner. - Pardon monsieur, mais vous ne devez pas partir. Pas maintenant. Sa requête est interrompue par le retour du Lieutenant MacFotia, dont l'indolence contrastait sévèrement avec la posture d'Hugo.
Il aperçoit finalement Hugo, et, clignant trois fois rapidement des paupières, se dirige vers lui de son habituelle démarche nonchalante.
Le visage assez proche du sien, la tête penchée, il s'adresse à lui à voix basse mais sans chercher spécialement à ne pas être entendu par un entourage proche. "Dis-moi... Je t'ai vu regarder le plan de la zone en boucle tout à l'heure..." Une pause pour laisser éventuellement le temps à Hugo de se remémorer cette scène. Vaguement conscient des capacités toutes particulières de Hugo, Bill poursuit. "T'aurais pas retenu le nom des gars qui sont sensés patrouiller ici et un peu autour ?" Il effectue un large mouvement du plat de la main, désignant la zone proche en direction des jardins. "Les nôtres. Ou même ceux des Varykino ?" Le regard insistant de Bill restait fixé aux prunelles du jeune soldat, espérant avidement une réponse positive à ses interrogations.
Il n'hésite pas une seconde dans sa réponse. - Oui lieutenant. Je peux vous dresser la liste. Il y a Rees et Toole qui sont affectés aux jardins arrières ils sont relayés par Gambria et Arik de la maison Vakyrino...
Elle leva brièvement la main non sans prendre la parole tout de même dans la foulée, mais en se tassant légèrement sur elle-même en regardant au sol, comme le ferait une femme de sa condition dans l’attente de reprendre une nouvelle tarte de la montage de muscles qu’était Soren « J’ai surpris ces deux la, celle-ci et l’autre à droguer les plats dans le petit salon de thé en haut du couloir, monsieur. "Bon, assez joué. Il faut juste s’occuper de la fillette, non » a dit l’une, l’autre a rétorqué"La mère aussi, si possible » Je les ai alors suivies pour faire échouer leur plan. Il y’a peut être un indice sur place, dans ce salon. Monsieur. Je voulais prévenir discrètement un officiel, comme vous l'avez suggéré, mais je n'en ai pas eu l'occasion. Monsieur. J'ai attiré l'attention de dame Oryndel et sire Zak'm.» dit elle d’un ton craintif vers le colosse pour compléter le compte rendu, sans interrompre les protagonistes qui prirent la parole , Athis, Zak’m et les gardes notamment, relevant brièvement la tête pour adresser un sourire reconnaissant à Athis de son intervention.
Elle rentra ensuite les épaules comme une tortue dans sa carapace dans l’attente d’une nouvelle claque pour avoir prit la parole.
Dahey a écrit : ↑09 sept. 2024, 08:31
Il n'hésite pas une seconde dans sa réponse. - Oui lieutenant. Je peux vous dresser la liste. Il y a Rees et Toole qui sont affectés aux jardins arrières ils sont relayés par Gambria et Arik de la maison Vakyrino...
Bill hoche légèrement la tête en direction de Hugo, un demi-sourire satisfait sur les lèvres. Sa main gauche descend alors jusqu'à la radio accrochée sur le flanc de son ceinturon. Il tourne l'un des boutons tandis que son index libre vient appuyer sur l'oreillette afin de mieux entendre les éventuelles informations qui pourraient lui parvenir. "Lieutenant MacFotia pour Rees et Toole. Rapport de situation ?" Il se tourne nonchalamment en direction des personnes regroupées vers les escaliers, les observant sans véritablement les voir, attendant simplement quelques secondes avant de reprendre. "Lieutenant MacFotia pour Rees et Toole." Seul le grésillement des parasites de l'appareil de communication résonne à ses oreilles, amplifiant cette sensation de danger imminent qui commence à apparaitre au fond de ses tripes."Lieutenant MacFotia pour Gambria ? Arik ?" tente-t-il une dernière fois sans réel espoir, mais pour confirmer ses suspicions. "Et merde !" dit-il finalement en laissant retomber son bras le long du corps au bout d'une petite minute de crépitements désagréables.
Bill se rapproche alors de nouveau de Hugo et pose une main sur son épaule, au niveau de la jointure avec le cou, plongeant de nouveau son regard dans le sien. "Essaie de m'les retrouver s'ils sont encore dans le coin. Sinon, cherche des traces de ce qui a pu leur arriver." Il désigne ensuite l'endroit où se trouve l'activateur de son bouclier personnel. "Et protège-toi pendant que tu te ballades tout seul. Allez-va !" conclut-il en encourageant le départ de Hugo d'une petite poussée. Délaissant le jeune soldat en considérant qu'il allait se mettre à sa tâche sans poser de questions, il se retourne de nouveau vers les escaliers. "Soren !" hurle-t-il à l'intention du grand gaillard de la maison Lycaeus afin d'avoir son attention. "On a perdu contact avec les patrouilles des jardins !"
Sa main change encore le canal de la radio tandis qu'il s'exprime à voix haute et claire dans son micro. "Lieutenant MacFotia pour PC sécurité." Encore un bref instant de pause, attendant que quelqu'un lui réponde dans l'oreillette. Avec un peu de chance, le chef de la sécurité était toujours dans la salle et écouterait directement les informations. "Plus aucun contact avec les patrouilles des jardins." Il reprend ensuite les propos de l'un des inconnus qui s'était exprimé d'un ton particulièrement calme un peu plus tôt. "Quatre ou cinq ravisseurs auraient tenté de s'en prendre à Salistra Carlyle et sa fille. De nombreux témoins. Au moins un soldat blessé. Deux prisonniers. Deux morts. Besoin de renforts et d'un médic. Soren Gunnar a pris en charge la situation en attendant d'être relevé. Terminé !" Il balaie ensuite de nouveau du regard les personnes présentes puis se dirige vers les prisonniers.
Soren fait un signe de la main au lieutenant MacFotia pour signifier qu'il a bien entendu puis il écoute la communication à la radio avant de refaire face aux personnes rassemblées.
-" Bien ... Alors vu que le merdier se change de plus en plus en catastrophe, jouons à nous faire peur. Quatre assaillants ... Cinq assaillants .... deux morts ... deux prisonniers ... Je suppose que si un ennemi dangereux et très potentiellement armé s'était enfui, même des ahuris avec un vide sidéral à la place du cerveau comme vous l'aurais signalé ? ".
Il les fixe l'un après l'autre, visiblement très peu confiant dans la réponse à venir.
Salistra s'avance légèrement, ses yeux glacés rivés sur Soren, un éclat dangereux dans son regard. Elle serre ses enfants contre elle, leur silence pesant contraste avec leur tremblement visible, encore sous le choc. Sa voix, d'une froideur tranchante, brise le silence.
« Trois morts. L'une des servantes. Je m'en suis occupée. Son corps est dans le labyrinthe. »
Elle laisse une pause, ses mots planant comme une menace, son regard ne flanchant pas sous celui de Soren. Elle ne détaille rien, mais l'implication est claire : elle a tué, et elle l'assume pleinement.
Sans attendre une réponse, elle poursuit, toujours aussi froide, mais plus pressante :
« Maintenant, je demande à rentrer sur Lykos. Mes enfants sont traumatisés. Ce spectacle sordide les a assez bouleversés pour toute une vie. »
Son ton ne laisse pas place à la négociation, comme si c'était moins une demande qu'une exigence.
-" Bien ... Alors vu que le merdier se change de plus en plus en catastrophe, jouons à nous faire peur. Quatre assaillants ... Cinq assaillants .... deux morts ... deux prisonniers ... Je suppose que si un ennemi dangereux et très potentiellement armé s'était enfui, même des ahuris avec un vide sidéral à la place du cerveau comme vous l'aurais signalé ? ".
Il les fixe l'un après l'autre, visiblement très peu confiant dans la réponse à venir.
Devant le cruel manque de communication qu'il constate parmi les gardes eux-mêmes, une langue algide pourlèche son échine et lui provoque un frémissement discret. Son chef pivote de nouveau et Zak'm hisse sa dextre annelée d'or qui s'élance à la poursuite d'une mèche noirâtre zébrant son front pour la réunir de nouveau avec son troupeau de filaments aile-de-corbeau. Il n'a guère assez reculé pour être susceptible de quitter les lieux, ce qu'il rappelle poliment à Hugo d'une main tendue qui lui oppose sa paume afin de le rassurer sur ses intentions. Et d'intervenir de nouveau, en dépit de ce que l'adjoint l'incitait à faire quelques secondes plus tôt, posément et sans sarcasme aucun afin de ne pas ajouter d'huile sur le feu d'une situation qui bénéficierait à être traitée la tête froide. Bien sûr, son ajout ne s'insère dans la conversation qu'après l'injection glaciale des mots de la sœur Salistra, qu'il lorgne du coin de l'œil.
— J'ai signalé à votre confrère ci-présent — il désigne Hugo poliment — qu'une femme s'était enfuie. C'est sans certitude que je la crois avoir pris la direction du quai.
Au milieu du conciliabule qui vient de s'élargir, toute l'attention d'Hugo est désormais offerte au Lieutenant. D'hochements de tête, il acquiesce, accueille les ordres, y répond docilement. Une dernière volée de regards fugaces vers le reste de l'attroupement. Le pan long de son suirikirei se déploie dans une orbite elliptique autour de sa jambe gauche pour retomber d''aplomb en glissant alors qu'il pivote dans un mouvement martial. Prestement mais sans courir le soldat emprunte l'itinéraire le plus court vers les jardins arrières du palais. A droite après le grand escalier, puis tout de suite à gauche à travers le salon de thé. Dans l'encadrement de la double porte vitrée grande ouverte, une petite terrasse se dévoile à la lueur des torches qui l'encerclent. A sa droite seul l'escalier qui plonge dans le jardin est encore abondamment balisé. La plaine s'étend elle à la lueur seule de la lune et de quelques lampions flottants au ras du sol.
Portant la main à son ceinturon, il fait sauter le bouton pression d'un étui et en extrait une lampe torche qu'il allume avant de la glisser dans une poche à gauche sur son poitrail. Au pied de la marche haute de l'escalier de pierre, Hugo jette un regard par dessus l'épaule s'assurant que personne ne s'inquiète de son activité. Un crépitement bref, la lumière de sa lampe se feutre un peu, il vient d'activer son bouclier personnel.
Soren Gunnar a écrit : ↑09 sept. 2024, 12:41
Soren fait un signe de la main au lieutenant MacFotia pour signifier qu'il a bien entendu puis il écoute la communication à la radio avant de refaire face aux personnes rassemblées.
-" Bien ... Alors vu que le merdier se change de plus en plus en catastrophe, jouons à nous faire peur. Quatre assaillants ... Cinq assaillants .... deux morts ... deux prisonniers ... Je suppose que si un ennemi dangereux et très potentiellement armé s'était enfui, même des ahuris avec un vide sidéral à la place du cerveau comme vous l'aurais signalé ? ".
Il les fixe l'un après l'autre, visiblement très peu confiant dans la réponse à venir.
Ses pouces s’affrontant à un rythme régulier, Siltaar observe les différents protagonistes impliqués, tout en percevant les divers échanges qui martèlent désagréablement ses tympans. L’attitude brute du Lieutenant Gunnar, son verbe particulier, rehaussent le linteau de ses épaules d’une raideur stressée, qui la poussent néanmoins à lui tenir ces propos.
- J’entends l’urgence et le- … Mécontentement face à ce-… Merdier, comme vous le dites. Cependant, vous n’êtes pas obligé de devenir insultant. fait-elle, sur le même ton lent, quelque peu haché, tandis que sa silhouette se détache légèrement de l’ombre de son voisin autochtone pour que ledit Soren Gunnar puisse la voir. Et, oui. Pour enchaîner sur ce que- ... Vous supposez, si j'avais vu un individu-... Prendre la fuite, je l'aurais signalé. Ce qui n'est pas le cas.
[LOUPS] Maître du Jeu a écrit : ↑08 sept. 2024, 22:15
« Mais je crains que ces rêves ne soient que des illusions, Keith. Des pensées d’enfant que j’ai étouffées il y a longtemps. Dans la réalité, l’histoire est déjà écrite pour nous, n’est-ce pas ? Les attentes, les responsabilités… elles finissent par nous rattraper, peu importe à quel point on veut s’en détacher. » Son regard se fait plus intense, comme s'il cherche à lire dans l’âme de Keith. « Et vous, qu’est-ce qui vous permet de garder encore cette étincelle, ce désir d’être vous-même dans un monde qui nous pousse à devenir ce que les autres attendent de nous ? »
Keith, de ses yeux gris-bleu, tente de raviver la flamme brève qu'il a vu apparaître dans le regard de James.
« Accordez-vous ce luxe. Vous êtes l'héritier de la Maison Ancaris après tout ! L'architecture est un art subtil et utile. C'est un art de la suggestion, comme une musique figée. C'est le témoin incorruptible de vos aspirations, de votre empreinte sur l'univers. Quand bien même votre destin ne vous offre qu'une voie possible, rien ne vous empêche de créer quelques détours à votre image. Une passion vous fait vivre, qu'elle soit le cheminement de rêves enfantins ou non. Imaginez, dessinez puis bâtissez, quand le temps vous le permet. »
Le scientifique accorde un sourire ambitieux et rêveur à son interlocuteur. Sa gestuelle aussi donne de l'entrain pendant qu'il lui offre ce qu'il a de motivation.
« Tous nos espoirs ne sont pas qu'illusions, James. Les devoirs et les obligations nous assiègent, certes. Mais nous pouvons nous accorder une trêve, dans cette lutte interminable. C'est vrai que j'ai dépeint un panorama affreusement triste de ma situation. Mais partager tout cela avec vous me fait comprendre que je suis loin d'être le seul. »
Il marque une pause.
« Ce qui me permet de conserver cette étincelle, ce désir d'être moi-même ? La perspective, James. La perspective de voir mes enfants grandir alors que j'aurai gardé mon intégrité. La perspective de m'être dressé en sommité dans mon domaine sans m'être fait écraser par ce système crapuleux. La perspective de rencontrer quelqu'un qui partagera intimement mes espérances et mes craintes. Nous devons parfois simplement prendre un peu de recul, et ne pas se laisser déborder comme je l'ai fait ce soir quand vous m'avez arraché à ma torpeur. La perspective est justement une notion que vous développerez d'autant plus, lorsque que vous vous adonnerez à la science rigoureuse de l'architecture. »
Keith fixe son allocutaire avec attention. Guettant quelque réaction et attendant patiemment sa réponse.
— J'ai signalé à votre confrère ci-présent — il désigne Hugo poliment — qu'une femme s'était enfuie. C'est sans certitude que je la crois avoir pris la direction du quai.
Bill interrompt son déplacement et, compilant les dernières informations qu'il vient d'entendre à celles qu'il remarque en observant à distance les tenues des assaillants tombés sous les coups, il réactive sa radio et s'exprime directement dans le microphone fixé sur le côté droit de sa joue. "Les assaillants portent des uniformes de serviteurs. Probablement les prestataires. L'une des attaquantes semble s'être échappée en direction des quais. En attente de détails." L'officier sait très bien qu'il n'a aucun pouvoir direct sur le fonctionnement de la sécurité et des décisions qu'ils vont prendre. Seulement sur les soldats de la maison Lycaeus. Mais parfois, quelques bonnes idées bien placées peuvent quand même être suivies sans forcément posséder l'autorité pour les appliquer... Il poursuit : "Je recommande l'interpellation immédiate de tous les prestataires pour interrogation ultérieure et éviter d'autres surprises. Ainsi qu'une vérification de la bonne présence de tous les VIP." Il observe ensuite de biais la femme du Docteur Carlyle avant de poursuivre. "J'aurai besoin d'une escorte pour Dame Carlyle et ses enfants. Prévenez son mari de la situation et qu'ils vont bien tous les trois."
Finalement, Bill se déplace lentement en direction des escaliers et se poste devant Zak'm, laissant Soren s'occuper de gérer les multiples interventions des différents suspects et témoins. Il relève légèrement la tête pour pouvoir croiser les yeux du colosse au teint hâlé. "Vous auriez une description de cette femme ?... Monsieur ?" commence-t-il sur un ton professionnel.