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Re: [ALENTOURS] De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 20 sept. 2024, 01:35
par Encres Nomades
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L'éclat de rire de cette mâle figure court-circuitant l'élan des atermoiements intimes de la Musicienne a l'heur' de sévir agréablement sur ses nerfs à fleur de peau ; car l'onde hilare, séduisante par l'ardent de sa spontanéité, se voit alimentée d'un feu cependant moins nourri, mais néanmoins assez éloquent pour provoquer derechef l'intérêt fureteur d'une Dread sur le qui-vive. Passée l'épreuve de ce tâtonnement abêti avec un soulagement non feint, Siltaar efface les perles rieuses affleurant la lisière de ses paupières de l'extrémité de ses fines digitales ; ces dernières achèvent leur errance sur une bouche harcelée d'un chapelet tenace de notes amusées pour en étouffer les vestiges essoufflés. Au-delà de leur position résonnent les ahans des deux acolytes du maître d'armes qu'escortent toujours les cris d'encouragement de la jeune herboriste.

Rappeler à son souvenir l'échange qu'elle avait expérimenté avec les époux Nyrion altère passablement l'éclat lactescent de ses prunelles, dont la focale ténébreuse s'ajuste sous le couvert de nuées au ventre replet et se faisant hérauts d'un grain menaçant la côte. L'éventualité que ce guerrier au corps davantage sculpté pour manier lame au clair plutôt que fusain charbonneux attise la curiosité de son âme artiste.

Oh. Vous dessinez. amorce-t-elle, la dentelle de ses cils battant la mesure de son étonnement exonéré de jugement, sans pour autant confesser à ce vis-à-vis haut en couleurs partager le même attrait pour le croquis. À l'occasion, si vos œuvres ne sont pas limitées-... À la sphère privée-...!

Une sentence qu'elle prive de son dénouement, en la gouachant d'une pause qui, à l'aune de ses velléités sans arrière-pensée, fait sens. Ses mains retrouvant l'asile tiède de ses poches, la Dame de compagnie accuse l'amorce interrogative d'une œillade rendue à sa prime gravité. Un imperceptible claquement de langue contre son palais, la jeune femme hoche sa perplexité du lent balancier de son fin menton.

Pour être honnête, messire Zak'm, l'optimisme n'a jamais fait-... Partie de mon vocabulaire. confie-t-elle dans un jeu vague, faussement nonchalant, de ses épaules à l'esquisse étroite. Il serait fou de croire que-... Moenia désormais hors de portée, la menace l'est tout autant. Son regard d'opale se porte vers l'empyrée agité, se fait juge silencieux en scrutant la toile opaque comme si la planète-mère, ainsi incriminée, allait dévier de son orbite pour les narguer d'une ellipse provocatrice. Une profonde inspiration gonflant sa poitrine, elle préserve cette bulle d'oxygène sur une apnée passagère avant d'en rejeter le vicié d'un souffle nasal lent, et maîtrisé. Son attrait pour les cieux s'épuise cependant qu'elle courtise derechef les virides océans à sa portée. Vous craignez pour votre famille ?

Re: De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 20 sept. 2024, 05:03
par Yiajmhat
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La clepsydre du temps égrenait ses minutes et pesait d'une fatigue notable sur les deux adversaires creusant leur cercle aréneux d'étranges arabesques sans queue ni tête sous leurs pas experts. Nul vainqueur lorsque leur affrontement stratégique ne servait qu'à leurs intérêts tactiques, réitérant des gestuelles martiales afin d'en imprimer le réflexe à même leurs muscles saillants afin que leur ressouvenance un jour leur soit utile en situation réelle. Essoufflés, Irfan et Jelabbi s'assurent une pause méritée qu'ils ponctuent de goulées d'eau claire à l'embout d'une gourde rigide, bavardant sur un ton jovial avec la botaniste agitant ses maniques dans le but d'illustrer ses propos diffus derrière les bourrasques salines portant sa voix à l'opposé du binôme aux discrètes confidences. L'intérêt renouvelé de l'Artiste pour une autre forme de talent n'avait pas le loisir d'être surprenant, la sensibilité d'une musicienne se targuant d'être toute aussi aiguisée à l'égard d'un croquis ou d'un coup de pinceau que d'une partition. Une sensibilité que le guerrier vothian ne partageait pas tout-à-fait pour la discipline dont elle s'était faite le héraut la semaine passée, pour des raisons qu'il lui évoque en ces termes.

Voyez dans la pratique du dessin quelque chose de thérapeutique. La guerre est un art bruyant et social alors je l'équilibre par son pendant solitaire et méditatif, exprime-t-il en soupesant tour à tour l'air iodé sur ses paumes calleuses affrontant la grisaille empyréenne, ponctuant à son tour ses palabres par un illustrateur simple. Mais ces croquis ne recèlent rien d'intime. Je ferai savoir à Dearbhail d'emporter mes carnets avec elle et vous les délivrer... où bon vous semble.

Ce sujet traité avec concision laisse planer un flottement soulageant avant de se faire chasser par les supputations que les deux témoins d'une soirée tournée au cauchemar se partageaient. Naturellement, ni l'un ni l'autre n'était convaincu de ne pas avoir traîné avec eux les cibles concentriques que ces assassins avaient placardées dans leurs dos. La Musicienne tout comme lui n'étaient pas des objectifs majeurs, pas même secondaires d'ailleurs, mais gravitaient nécessairement autour de ceux de la famille régnante attisant la jalousie et la convoitise de leurs ennemis. Et s'être ouvertement opposés à ces envoyés du Mal avait été un malheureux choix les plaçant tout-de-même sur l'échiquier politique désormais. Zak'm pondère cette réponse en dodelinant du chef, se laissant aller à un délicat soupir nasalisé exprimant une forme de lassitude soucieuse.

Il serait inconscient de ne pas m'en soucier au regard de la position de Dearbhail, et la vôtre en l'occurrence, mais je ne suis pas moi-même au service de la famille Lycaeus, amorce-t-il en faisant preuve de bon sens, ce qu'il accompagne d'un haussement d'épaules démontrant l'évidence de son aveu. Je suis en mesure de défendre mon fils, mais Moenia n'est pas une petite lune de seconde zone, pas plus que les Varykino ne sont une famille bourgeoise sur un plan tertiaire des Faufreluches. Qui les attaque a non seulement les moyens de se permettre d'échouer sans sourciller, mais qui plus est a un motif suffisamment pesant pour se faire un ennemi de trois, peut-être quatre Maisons de ce système, ajoute le maître d'armes passablement admiratif d'un tel complot dont l'ample visée a tout-de-même touché de multiples acteurs de ce même plateau à carreaux contrastés.

La politique avait eu le don de détruire son monde une première fois, il lui était légitime de penser qu'une autre occasion saurait encore se présenter et qu'il ne pourrait y échapper une fois de plus. Fichant un regard distrait sur l'échine du jeune Irfan jouant les pitres devant une Dread obnubilée par les sauts périlleux dont il lui présentait le cirque, le père de famille ne relève pas cette dérive évidente de leur jour d'entraînement. Après tout, les maîtres de Voth n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes, et ces adulescents avaient tout à gagner à apprécier leurs jeunes années comme bon leur semblait.

Dans une certaine mesure.

Re: [ALENTOURS] De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 20 sept. 2024, 21:53
par Encres Nomades
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À ces confidences dont le spectre politique lui échappe, Siltaar rétorque d'un lent hochement de tête. Le ressac de pensées parasites s'ébroue sous son front penché, ses prunelles étrécies déviant sur le bout de ses insolites cothurnes, dont l'une écrase de sa pointe une motte de terre grasse sans doute rejetée par quelque taupe. Un frisson algide mordille sa nuque vers laquelle se dirigent lentement ses mains, leur paume s'écrasant sur ses muscles trapèzes pour en soulager la raideur. Un bref instant ferme-t-elle les paupières avant qu'elle ne porte un intérêt dissipé sur le jeu acrobate d'Irfan qui récolte les applaudissements ravis de la jeune herboriste. Toute à l'observation égarée de ce spectacle aux singeries maîtrisées, l'Artiste reprend, son verbe enrichi d'un alto mélodieux aux inflexions éraflées.

Je ne goûte guère à ces-... Jeux de pouvoir. Pourtant je me sens impliquée. Je n'ai ni-... Elle grimace. … Famille, ni enfant, ni intérêt personnel à défendre bec et ongles. Cependant la Maison Lycaeus s'est montrée plus que bienveillante, voire charitable, en-... M'ouvrant les portes du gynécée. Bien que ce terme de-... Dame de compagnie me fasse sourire, me concernant, c'est un rôle que je partage désormais avec votre compagne et la nièce d'Osian Oryndel, Athis.

Abandonnant la région endolorie de ses cervicales, ses doigts s'élèvent pour se mêler aux lianes entortillées de son crin charbonneux qu'elle tiraille d'un coiffage vif, pratique, dénué de sensualité. Ses épaules s'ébrouent d'un tressaillement nerveux cependant qu'elle piétine la carpette herbeuse, comme vouée dans l'intime de ses songes à l'indécision face à un choix cornélien. Ses bras retombant le long de son corps, Siltaar se redresse et pivote vers l'homme du désert. Ses iris aux vantaux étrécis dardent leurs scalpels d'argent sur le brun faciès, s'attardent à patauger dans les eaux verdâtres des adverses prunelles.

Ce fut un-... Plaisir, messire Zak'm. lâche-t-elle sans préambule.

Re: De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 21 sept. 2024, 02:57
par Yiajmhat
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Le duo de benjamins s'agite un peu plus lorsque d'un bond de biche, léger et agile, Dread franchit le garde-corps qui la retenait hors de l'arène pour rejoindre son comparse acrobate. C'est avec minutie qu'elle s'affranchit de sa besace dont elle crochète la bandoulière au piquet de bois flotté le plus proche comme prête à découdre d'un défi qu'on lui aurait lancé. Jelabbi, en bon arbitre, décide de la règle de leur nouveau jeu : arrachant un brin de graminée d'un parterre touffu se développant au pied d'un géant de craie, il s'approche de son acolyte pour le lui tendre et désigner sa bouche d'un index équivoque. Son explication couve un lourd secret qu'emportent les bourrasques virevoltantes que les lames charrient jusqu'aux digues bordant la cité lykéenne mais dont la conséquence voit Irfan mordre la tige verdâtre et maintenir ce fin plumeau végétal à l'horizontale. Les règles s'accumulent au cours d'une petite conversation qu'il entretient avec la botaniste qui, bonne élève, l'écoute avec diligence avant de se mettre en garde. Avait-elle perdu la tête à l'idée de combattre son adversaire au derme brun qui allait sans hésiter la terrasser ?

Veillez l'une sur l'autre. Si une menace imminente se concrétisait, je songerai peut-être à m'engager à leur service. D'ici-là... laisse-t-il flotter en léguant la suite évidente de ses palabres à l'imagination de la Musicienne.

Le verrou de ses poignets cède et fait fléchir la tension accumulée dans ses épaules raidies par une posture martiale. Projetant de rejoindre les abords audibles du cercle de gladiateurs que les deux jeunes gens occupaient, Zak'm résume leur conversation à un hochement de tête prenant en considération les salutations que l'Artiste lui émit. Il franchit ainsi les frontières de la figure blafarde en échappant dans son sillage la fragrance équilibrée du musc et de l'iode et escorte silencieusement l'étrangère aux doigts d'or à sa première halte : la compagnie de sa jeune amie en plein affrontement. Un affrontement qui toutefois n'impliquait pas de jeux de mains à proprement parler : plutôt que de prendre d'assaut le benjamin du trio de guerriers vothians, l'objectif de son défi était d'attraper le brin d'herbe coincé entre les incisives du jeune homme dont le but était simplement de l'en empêcher, et au mieux de parer ses tentatives le temps de leur épreuve.

L'herboriste n'était pas totalement novice en matière de combat mais maniait usuellement la dague courte plutôt que ses mains réduites à des instruments de ses travaux sur la flore de l'île principale. Sa nervosité hilare et les réflexes aiguisés d'Irfan ne faisaient pas bon ménage et la privaient d'effleurer la graminée la narguant par son mouvement de balancier rieur. Le chignon indiscipliné de l'asiatique échappait quelques mèches raides deçà delà, donnant à cette jeune femme une allure échevelée la rendant plus juvénile encore qu'elle ne le paraissait déjà. Contrariée par ses tentatives infructueuses, cette agile acrobate tenta le tout pour le tout sous le regard de ses deux nouveaux spectateurs revenus de leurs confidences indicibles ; prenant son élan, elle se rue en direction d'un pieu ancré à même la terre infertile et y prend appui du bout de la botte pour se jeter sur son opposant et crocheter ses bras à son cou en s'évertuant à le chevaucher maladroitement. Ne s'étant pas attendu à pareil stratagème, le jeune réfugié reçoit le poids plume qu'elle représente et vacille de côté. L'irrégularité du sol n'ayant pas été ratissé entre deux combats vient à crocheter sa cothurne et harceler sa cheville d'un mouvement peu naturel. Le voilà qui perd l'équilibre et s'effondre sur son profil dans un souffle douloureux, écrasé par la toute puissance de la chipie perfide profitant de cet instant déstabilisant pour attraper ce fichu brin d'herbe et le brandir en gage de victoire.

Gagné ! jubile-t-elle en chutant de côté sur l'arène humide, essoufflée comme après avoir parcouru tout le littoral en long, en large et en travers.
Hmpf, si j'avais cru que t'allais tricher... maugrée Irfan qui se redresse en position assise pour masser sa cheville supposément douloureuse.

Notant cette gestuelle éloquente du coin de l'œil, la vainqueur de ce fugace tournoi se relève à son tour et porte une paume assistante à l'épaule de son digne adversaire, l'expression soudain métamorphosée sous le sentiment conjoint d'inquiétude et de culpabilité. Presque à la recherche de secours, elle balaie momentanément les contours de leur aire de combat afin de crocheter un court instant les écus d'argent de sa consœur.

... Je t'ai fait mal ? Tu veux que j'y jette un œil ? demande-t-elle du bout des lèvres comme de crainte de ne casser plus de choses si elle haussait le ton. Irfan secoue la tête, un brin blessé dans son amour-propre, ce qui réduit l'herboriste au silence.
Voilà ce qui arrive lorsqu'on joue au pitre, Irfan, juge durement le maître d'armes à portée du binôme couvert d'une couche de sable s'infiltrant dans le moindre des replis de leurs vêtements. Jelabbi, relève-le. Nous allons l'escorter jusqu'à... un cabinet de médecin.
Oui, Usta, réplique mécaniquement le cadet des trois rendu à exécuter un ordre sans y réfléchir à deux fois.

Zak'm croise inopinément le regard opalescent de sa compagnie du jour, à qui il adresse un haussement de sourcils alangui tout en voilant la canopée smaragdine d'un coup de paupières trahissant une forme de lassitude devant la dangerosité de ces bêtises adolescentes. Tout en se dirigeant vers le piquet esseulé contre lequel il avait appuyé le bâton de combat du jeune homme blessé et sa propre paire de dagues, il s'en empare avec vigueur et adresse ces mots à la Musicienne.

Si vous vous rendiez de nouveau en ville, nous pourrons faire un crochet par mes appartements, si vous avez toujours à l'idée de récupérer ces carnets de croquis, propose-t-il sobrement tout en surveillant du coin de l'œil la manœuvre du trio maladroit relevant l'estropié aussi prudemment que possible.

Re: [ALENTOURS] De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 21 sept. 2024, 18:42
par Encres Nomades
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D'ici là...

La Musicienne accuse l'idée de l'engagement éventuel de ce réfugié de Malkinere au sein du Marquisat d'une riposte songeuse de son front incliné cependant que ce dernier, d'un mouvement de chef courtois, s'acquitte de sa formule annonçant son imminent congé. Lorsque l'impressionnante carcasse du maître d'armes s'en vient rompre le relatif isolement de leurs intimes conciliabules, ses narines captent les effilochées fugueuses de la fragrance masculine, leurs ailes marquées s'épatant d'une inspiration agréable que l'Artiste se surprend à entretenir, telle une braise capricieuse sur laquelle on souffle pour raviver l'éclat d'un feu récalcitrant. Ses cils battent une mesure arythmique sur l'imperceptible anicroche de sa réaction avant qu'elle n'ose, à son tour, se déplacer pour emboîter le pas à l'hôte de ces lieux.

S'approchant de la clôture contre laquelle elle juche une senestre légère, elle assiste à la démonstration d'adresse et de rapidité que leur propose Jelabbi ; Irfan et Dread jouant les sympathiques cobayes. Concentrée sur les détails de leur duel ludique, Siltaar observe les tentatives de pêche au vol de son amie que le sérieux rudement ébréché par ses élans hilares entraîne à l'échec. La chipie ne s'avoue pas vaincue pour autant. Usant d'un malin subterfuge, l'agile botaniste exploite l'environnement à sa portée, utilisant comme point d'essor un épais piquet enfoncé dans la terre meuble pour se retrouver à califourchon sur le benjamin du trio guerrier.

Dread, attention-... ! lance Siltaar, les sourcils froncés sur la jeune herboriste dont l'audace écervelée vient de provoquer la chute d'Irfan.

Les lèvres pincées, elle capte brièvement la mire penaude de Dread qui s'attarde auprès de l'infortuné acrobate et tente de lui apporter son soutien. L'intervention pragmatique de Zak'm, dont la sentence se veut saupoudrée d'une sévérité professorale, met fin à toute discussion. Un médecin est requis.

Hm. Eh bien-... ! amorce la Dame de compagnie, quelque peu surprise par l'offre de l'homme du désert, cependant qu'elle s'écarte de la clôture pour battre la semelle, prête à suivre la modeste troupe sur le chemin du retour. Si ce crochet ne vous fait pas perdre trop de temps-... Pourquoi pas. Maintenant, rien ne presse, messire Zak'm. Votre-... Compagne pourra toujours me les confier lorsque vous y songerez.

Ses mains s'élèvent pour rabattre la large capuche de son manteau sur le buisson désordonné de sa tignasse aile-de-corbeau, dont la bordure galonnée se voit arpentée de frisottis rebelles. Puis ses doigts plongent à l'intérieur de ses poches, de ce fait protégés de la morsure de l'aquilon marin. Ainsi accoutrée, elle est obligée de légèrement tourner le buste vers son guide pour lui dédier le curieux d'une œillade ou l'écho éraflé d'une palabre.

Re: De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 21 sept. 2024, 20:12
par Yiajmhat
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Je suis vraiment vraiment désolée-... ! n'a de cesse de répéter la botaniste dont la petite stature n'aide en rien à la manœuvre du robuste Jelabbi à l'experte manipulation duquel elle laisse Irfan boitillant sur sa patte tordue.

Le bras enroulé autour des larges épaules du basané le plus trapu, le blessé fronce le nez pour toute mention de la douleur lancinante lui saisissant le pied droit jusqu'à son genou rehaussé pour épargner à sa mauvaise torsion plus de pression ou de poids. Dread se tient tout près, ayant peut-être l'espoir de le rattraper s'il venait à trébucher encore malgré le frêle de sa corpulence en comparaison du trio masculin. Son expression est rongée par la culpabilité et la honte, n'ayant pas un instant louché en direction de Zak'm dont elle fuit l'attention tel un rongeur espère ne pas avoir été repéré par son prédateur naturel. Jelabbi ne peut réprimer le besoin de se moquer de son compère que le souriceau a incapacité à une hauteur qu'il n'imaginait pas, et le benjamin de se renfrogner toujours plus en taisant le cinglant de ce qu'il pense certainement.

Juste-... Zak'm, soupire finalement le maître d'armes épaulant les affaires de ses deux élèves comme on équiperait un mulet. Je ne "goûte pas" ce genre de protocole, ajoute-t-il en réemployant les termes de la Musicienne contre elle sans pour autant aborder le sujet sur un ton désagréable. Après tout, il n'avait rien d'un sire, pas plus que d'un bourgeois quel qu'il soit. Aussi, je n'ai pas de temps à perdre à proprement parler. La majeure partie de mon quotidien s'axe autour de ce que je souhaite en faire, en attendant l'opportunité de mettre mes compétences... à profit. Si bien que je ne fais guère rien de plus que m'entraîner pour le prochain tournoi de duel sportif. Y avez-vous déjà assisté ?

D'une gestuelle fouettant l'air du bout des doigts, le basané dont le crin lâche balaie sa carrure et s'enroule autour de son cou nerveux indique aux jeunes gens d'amorcer leur chemin cahoteux en direction de la voie principale pénétrant la capitale à quelques lieues de leur position. Lui-même fermera la marche, supervisant leur chemin de croix d'une mine close. “ Hrm, un instant. ” L'espace d'un moment, et après avoir accueilli une potentielle réponse de sa voisine au teint exsangue et aux prunelles d'argent, il avale les mètres le séparant de ses deux compères afin de réajuster leur posture l'un et l'autre afin qu'ils ne souffrent pas non plus d'une vertèbre douloureuse au bout de leur voyage. Ce faisant, Dread quitte leurs abords en se sentant assurément de trop, et retourne côtoyer son amie étrangère à qui elle s'adresse une inflexion murmurée.

J'ai fait une grosse bourde, hein... ? rhétorise-t-elle en pinçant les lèvres, couvant l'échine d'Irfan d'un œil inquiet qui dérive finalement sur sa passagère voisine. ... Et toi alors ? Je n'imaginais pas que tu connaîtrais ce Zak'm. Tu ne choisis pas le plus moche, en plus... !

Un sourire finaud ourle les lèvres humides de la chipie au chignon anarchique, ses yeux naturellement bridés se plissant d'autant plus sous le rehaussement de ses perfides pommettes. Elle avait une idée en tête, une idée qu'elle avait toujours tendance à manifester par des réflexions embarrassant sa consœur bien plus pudique et secrète. Une habitude déjà éprouvée lorsqu'au cours des représentations musicales de l'Artiste, la nièce de la propriétaire des lieux se targuait d'observer l'audience à la recherche d'un bon parti vers lequel l'orienter. Si elle ne se permet aucune ingérence véritable dans la vie privée de sa protégée, elle n'en demeure pas moins divertie par ses réactions appartenant au large panel de la consternation et de la gêne.

Re: [ALENTOURS] De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 21 sept. 2024, 23:04
par Encres Nomades
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Siltaar fustige d'un coup d’œil ennuyé le trio qui s'ébranle au rythme désaccordé du boiteux à l'orgueil éraflé. Sous l'auvent de son capuchon, dont le tissu enténébré sert d'écrin de nuit à cette figure au teint de lune, les prunelles d'orage reviennent courtiser la mâle figure du maître d'armes, cependant que ce dernier endosse le rôle de portefaix en chargeant sur ses épaules l'attirail de ses deux acolytes. La requête qu'il voue sur l'usage du protocole dont la formaliste Artiste use à outrance, et qui lui vaut souventefois d'être taxée de guindée ou de condescendante, n'inspire à la jeune femme qu'un énième dodelinement du chef, aussi compréhensif que tolérant. Quant à la mention du duel sportif, trônant au cœur des traditions de ces forgeurs de lame que sont les Lykéens, elle lui tient ce propos.

Jamais. Un sourire absent se dessine sur ses lèvres, car son regard se perd vers les nuées ventrues, en perce la toile maussade comme pour sonder cet ailleurs qu'elle a déserté. Là-bas, aux confins de l'univers et baignant dans l'Archipel de Malkinere l'Immergée, scintille Pyrrha. Et les fortifications de glace du titanesque Dédale. Cette vision échappée de l'outre-tombe de sa mémoire fait éclore un frisson algide qui s'en vient ramper le long de son échine. Ces épaules s'ébrouant d'un roulis nerveux, elle poursuit. Cependant, je reste intriguée par ce que cette-... Compétition est en mesure de proposer. Et-... J'entends bien y assister.

La réponse de la Musicienne ainsi délivrée, Zak'm s'excuse et s'échappe, rejoignant ses deux élèves. Sur ces entrefaites, la jeune botaniste revient sur ses pas pour la côtoyer derechef, la mine soucieuse. C'est toutefois sans compter sur son inégalable propension à s'adapter à tout changement de contexte pour le simple plaisir de jouer les commères. Ce qui a le don de désarçonner son amie exilée.

… Je ne le connais pas. proteste la Musicienne, sa senestre s'extirpant de sa poche pour s'enrouler autour du coude de la petite demoiselle. De fait se penche-t-elle, le sujet abordé la contraignant à chuinter d'un degré plus bas les assertions de sa défense. Je l'ai à peine entrevu lors de-... Cette réception sur Moenia. Et-... !? Un hoquet interloqué la coupe dans son élan. Comment ça, "tu ne choisis pas-... Le plus moche". De furtives œillades glacées, moirées d'embarras, fustigent le trio les devançant de quelques coudées, et plus particulièrement la silhouette de leur mentor dont elle cisaille le moindre mouvement suspect. Je ne choisis-... Rien du tout, figure-toi. Et je ne veux pas choisir. Son dos se voûte encore afin que ses mots percutant l'oreille de sa voisine dissipée portent clairement le message implicite qu'elle espère graver dans le cervelet fantasque de son amie. Cet homme est lié-... À une dame de compagnie de l'Héritière. Ils ont un fils. Tu peux donc ranger ton-... Détecteur de bon parti. Elle inspire une profonde goulée d'air, frais et iodé. Rhaaa. Et ne me-... Regarde pas ainsi, je m'attends à tout lorsque tu souris de cette manière-... !

Siltaar n'a jamais autant usé de salive.

Re: De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 21 sept. 2024, 23:54
par Yiajmhat
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Le cœur a ses raisons, ma tendre amie... ! pouffe-t-elle aussitôt, malgré le fait d'être gentiment bousculée pour recueillir les confidences bien plus secrètes de la Musicienne. Confidences qu'elle attendait avec impatience, ne sachant que trop bien la faire sortir de ses gonds dès la moindre insinuation. Dread ne se risquait pas à lui manquer de respect, et n'en avait pas la moindre intention d'ailleurs, appréciant leur relation pourtant discontinue à sa juste valeur. Pourtant, elle n'avait de cesse de taquiner sa voisine. Et l'Artiste drôlement volubile de creuser plus encore les fossettes perçant l'orée de ses joues et donnant à son allure un on-ne-sait-quoi de diablotin. Je note juste que tu lui trouves des prétextes plutôt que de contester le fait qu'il soit à ton goût, alors que moi, tout ce que je constate... C'est qu'il n'a pas d'allian-...

Interrompue par la volte-face soudaine du maître d'armes qu'elle surveillait du coin de l'œil, la botaniste se redresse d'un bond comme aiguillonnée par un éclair raidissant son échine. Les yeux ronds, elle réprime son sourire d'adorable peste en lorgnant sa siamoise en biais, son bras emprisonné serpentant hors de l'emprise de la couleuvre noirâtre l'ayant capturée. Zak'm rebrousse donc chemin pour rejoindre l'étrangère à l'aspect si familier, cette visiteuse de Malkinere qu'il avait l'impression de replacer en d'autres circonstances qu'un simple concerto au biwa. Plutôt que de fustiger le sol de son regard glanant la teinte de la verdure environnante, il force une fois de plus les navires moirés d'argent à s'embrocher sur les écueils virides qu'il lui oppose. Car le maître d'armes ne semble pas affecté par la tension qu'une œillade provoque, soutenant chaque coup d'œil, chaque observation qu'elle s'aventure à fomenter à son encontre, sans ciller ou presque. Ce magnétisme, l'exilée ne pouvait l'attribuer à lui seul, tous deux instillés du même mal sur lequel ils ne peuvent mettre le doigt encore. Alors, courtisant de nouveau les abords de ce binôme féminin, l'étranger au teint de cuivre allait reprendre le fil de leur conversation que Dread s'échappe d'un pas guilleret non sans adresser un sourire plein d'arrière-pensées au trentenaire arquant le sourcil tout en traçant le chemin qu'elle entreprend vers ses deux camarades en tête de peloton.

Qu'est-ce que c'était ? demande-t-il, l'intonation perplexe, prenant à parti l'Artiste elle aussi déstabilisée par cette visite au message subliminal. Vous disiez n'avoir jamais assisté à un tournoi, je crois. Le suivant ne devrait plus tarder à s'organiser il me semble, je n'ai eu l'occasion d'être dans les gradins que l'année passée. L'exercice est particulièrement intéressant. Vous ne devriez pas être déçue du déplacement... À moins que vous n'y participiez, suggère-t-il non sans un sourire goguenard.

Le trajet demande un bon quart d'heure au quintet pour rejoindre le terreau aplani de la voie principale, les ahanements s'apaisant une fois le faux-plat passé. La cité éveillée se repérait au loin, à quelques dizaines de minutes de marche à ce rythme. Une promenade qui n'était pas foncièrement pour déplaire à Zak'm qui lorgnait parfois par dessus l'épaule de son interlocutrice à la recherche d'un paysage à photographier, et à exprimer sur la toile de son carnet de croquis.

Re: [ALENTOURS] De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 22 sept. 2024, 11:49
par Encres Nomades
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Peu rodée aux intrigues galantes et à ces engrenages romantiques dont se délecte l'herboriste entre deux supposées cueillettes, l'Artiste s'empêtre dans cette toile tendue par la sournoise araignée.

Le cœur, le cœur. Tu prends ton rôle-... D'entremetteuse un peu trop à cœur, justement. Que dois-je te dire pour-... Complaire à ta lubie ? Qu'il est plaisant à regar-... ?! la morigène-t-elle entre ses dents serrées avant de se taire. Car sous l'étreinte insistante de ses doigts, le coude de la peste abruptement se crispe, alors qu'en simultané la volte-face du réfugié de Malkinere épuise les dernières assertions de la jeune botaniste sur sa langue badine. Hrm. Ça-suf-fit-... !

Une dernière semonce. L'attitude malicieuse de Dread alliée à la préoccupation éhontée que l'étranger surprenne cet aparté de peu de discrétion et de sérieux, attise un point de tension entre ses omoplates et un remuement noueux, désagréable, au creux de son estomac. Et le malaise de ne guère se contenter de cette indisposition passagère ; relevant son minois figé dans l'audace d'un élan qui se veut maîtrisé, la feinte bravoure que Siltaar oppose au retour nonchalant de Zak'm s'effrite lorsque irrémédiablement aimantés, deux javelots d'argent se fichent au cœur de leurs cibles smaragdines. Le farouche de cette attraction visuelle, irraisonnée, extirpée de quelque instinct primitif, la désarçonne au point qu'elle escorte la fuite de la chipie satisfaite de son méfait à la saveur adolescente d'une poussée de sa paume échaudée, et peu convaincante. De cette connexion abrasive sur laquelle son raisonnement sensible, aussi méfiant que critique, enclenche ses mécanismes de défense, elle n'en retire qu'un ersatz d'alarme, à l'instar d'une petite voix intérieure qui, roublarde et de peu de soutien, saurait autant lui chuchoter "fuis-le" que "suis-le".

Hm ? Oh. Rien d'important. C'est juste-... Dread. Ni vos élèves ni vous ne sembliez-... Surpris de sa tentative d'espionnage larvé, j'en ai donc déduit-... Qu'elle n'en était pas à sa première cocasserie. repartit-elle en détournant le regard pour s'intéresser au trot enjoué de l'impertinente. Vous devez être plus ou moins-... Familier de son truculent caractère, à présent. Sous l'auvent de son capuchon qui grignote une partie de son faciès, seule sa bouche se laisse surprendre par le voyeur. Telle une balafre violacée exacerbant la pâleur de son profil racé, ses lèvres se pincent brièvement sur un soupir tremblé. Le maître d'armes reprend alors le fil de leur échange momentanément rompu, sollicitant derechef son attention. Participer à ce tournoi-... ? Moi ? Hm, non. L'ironique du ton qu'il emploie ne lui échappe pas. Elle hésite avant d'enchaîner, consciente de jouer les équilibristes sur une corde branlante. Vous vous moquez.

Son acte de mise hors d'état de nuire de l'assassin dont l'aiguille létale briguait l'existence de la jeune Comtesse Elara Nyrion avait-il attiré l'attention du perspicace maître d'armes ? Qu'en avait-il vu, exactement ? Car c'était un de ces sujets sensibles qui bornaient sa chaotique existence et sur lequel elle n'était pas près de s'épancher. De fait, mains séquestrées dans les poches de sa noire mante, préservant l'anonymat de ses traits à l'expressif atypique, elle demeure concentrée sur le trio évoluant en tête de leur modeste cortège, son humeur passablement assombrie par un sentiment inexpliqué agaçant ses nerfs, son essence sibylline narguant le bout de sa langue sans qu'elle puisse le verbaliser.

Re: De la rencontre du feu et de la glace | Siltaar & Zak'm

Publié : 22 sept. 2024, 14:20
par Yiajmhat
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La fuyarde n'éprouve pas le besoin d'attester l'effet de ses supputations dont elle a, excellente botaniste de son état, planté la graine dans le terreau fertile de l'imagination féminine. Opposant éhontément son dos aux regards conjoints des deux ressortissants, elle retourne à son naturel soucieux en proposant au blessé une lampée d'eau fraîche de sa gourde. Quant au maître vothian, attardé sur le minois réservé de sa consœur exilée et notamment la percée qu'une balafre dessine sur la chair de sa lèvre, celui-ci dodeline du chef devant la bien vague justification qu'elle lui propose.

Ce n'est pas la première fois, non. Mais je ne la connais pas plus que ça, elle ne m'adresse pas la parole et ne vient pas lorsque je suis ici par moi-même. J'en déduis qu'elle rend visite à Irfan plus qu'à nous, soutient-il avec une logique irréfutable au regard du comportement de la chipie au cours de cette dernière heure.

Zak'm rehausse les sangles encombrantes du matériel qu'il soutient sur son épaule et raffermit l'emprise de ses doigts agiles sur le diamètre du bâton de combat appartenant à son élève. L'étranger ne porte pas les marques caractéristiques d'une personnalité explosive, semblant maître de lui-même au premier abord, capable de tout mais affranchi de l'excès de la jeunesse ou du feu de l'impétuosité. Ses inflexions monocordes trahissent parfois mal ses intentions qu'une expression subtile tend à dévoiler à posteriori. Cependant, sa mire est dure, cuisante mais n'aspire pas à lire l'objet de sa convoitise, non ; seulement à le marquer comme part de son territoire. Un verrouillage qu'il n'a de cesse d'émettre à l'encontre de la réserve glaciale de l'Artiste affrontant régulièrement ces déclarations audacieuses et les rejetant aussi sec. Le sujet du tournoi revenu sur le cours de leur conversation lui arrache un souffle rieur, ses lèvres étirées selon une courbe agréable. S'il se moquait ?

Partiellement, oui. Vous semblez au moins en mesure de maîtriser un assaillant au sol, ce qui m'étonne déjà venant d'une "dame de compagnie", répète-t-il d'un air de railler le terme qu'elle-même moque. La pratique du duel aurait pu être l'une des nombreuses cordes à votre instrument.

Les fondations de sa supposition tiennent sur la vision fugace d'une femme encombrée de son costume traditionnel maintenant son genou sur les omoplates d'un homme à terre, au cours du chaos d'une réception mondaine partant à vau-l'eau. S'il dissimulait avoir vu davantage, rien ne le suggérait car il n'aspirait pas à se pencher pour capter les écus miroitants du regard féminin, ni à lui arracher le moindre aveu. L'hypothèse n'était guère que cela : une hypothèse. Le cours de leur promenade touchait bientôt à son terme lorsque l'arche anguleuse creusée à même les remparts de la cité se présentait à eux. Leurs chemins allaient naturellement se séparer sur la distance de la rue centrale. Autour, les autochtones endormis avaient enfin quitté leurs couches et ouvert étals et échoppes afin d'haranguer le passant, d'autres s'engageaient sur le chemin de leur emploi plus administratif. En ces heures matinales, le bas-côté pavé ne grouillait pas encore d'individus pressés et la lueur grisâtre d'un ciel chargé ne favorisait pas les badineries. Le quintet se range ainsi d'un côté de la route, la botaniste étant plus qu'en mesure de guider le duo masculin vers le cabinet de médecin le plus proche. Ce faisant, c'est en passant par la devanture d'un restaurant que Zak'm ravive une fois de plus leur échange.

J'imagine que vous avez eu l'occasion de goûter tous les plats traditionnels de Lykos, au sein du palais ? l'interroge-t-il en pointant d'un index par dessus son épaule opposée le commerce de bouche qu'ils viennent de franchir. Itzamatul avait beau être bordée par l'océan, je n'ai pas souvenir qu'ils y aient servi du poisson. Ici, je crois que je ne m'y ferai jamais.

Une légère grimace fronçant le nez du basané ne manque pas de charrier un élan comique.