Encres Nomades a écrit : ↑10 sept. 2024, 14:11 Demeurant en retrait pour ne pas gêner les échanges en cours, les mains entrelacées sur son ventre, elle patiente.[/justify]
La lumière tamisée des chandeliers baigne la salle de réception, et Siltaar, toujours en retrait près de son instrument, observe la foule d'un œil attentif.
Un mouvement attire bientôt son attention. Un couple, avançant lentement parmi les convives chamarrés, se dirige vers elle avec une démarche mesurée et une gravité teintée de douceur. Le Comte Thaddeus Nyrion, jeune mais imposant par son austérité, et la Comtesse Elara Nyrion, enceinte et rayonnante, tracent leur chemin avec une prestance qui ne passe pas inaperçue. Siltaar comprend immédiatement que leur approche n'est pas anodine.
— « Mademoiselle, » commence Thaddeus d’une voix grave mais apaisante, « nous tenions à vous féliciter pour la beauté de votre morceau précédent. »
Elara, radieuse, pose une main délicate sur son ventre et sourit avec chaleur :
— « Notre enfant a semblé grandement apprécier votre musique. Il se peut même qu’il ait dansé en moi tant il réagissait avec enthousiasme. » Un léger éclat de rire résonne, charmant et sincère, et l'atmosphère se fait plus légère.
La Comtesse reprend, sa voix adoucissant encore l'ambiance :
— « Il est rare que nous assistions à des événements de ce genre, mais entendre une musique aussi pure nous réconcilie quelque peu avec ce monde parfois si troublé. Nous espérons sincèrement que c'est là le seul talent que vous cultivez, ma chère, car bien des choses sombres semblent se tapir dans les ombres de cette cour... »
Le regard de Thaddeus, bien que moins souriant, demeure bienveillant, mais teinté d'une prudence palpable.
— « Nous avons entendu dire que vous êtes encore nouvelle parmi la Maison Lycaeus, » glisse-t-il. Le sous-entendu ne passe pas inaperçu. « Ces terres où le Kanly semble presque une tradition sont bien éloignées de nos propres valeurs, vous comprendrez. » Il marque une pause, choisissant ses mots avec soin. « Nous désapprouvons vivement ces pratiques... destructrices. Nous prions simplement que vous ne vous laissiez pas entraîner dans ces méandres sombres. »
Elara intervient à nouveau, visiblement désireuse d’adoucir l'échange :
— « Votre talent pour la musique est indéniable, et j’ose espérer que nous aurons l’occasion de vous entendre à nouveau. Les églises de nos terres, construites en pierre blanche, sont réputées pour leur acoustique incomparable. Vous y seriez la bienvenue, et je suis persuadée que nos chants résonneraient en parfaite harmonie avec vos mélodies. »
Ses yeux brillent d'une véritable invitation, mais laissent aussi transparaître une subtile suggestion. Un lieu de paix, loin des intrigues politiques de la cour, un possible refuge où Siltaar pourrait se réinventer loin des pressions des Lycaeus.
Le couple attend patiemment sa réponse, leur attitude bienveillante cachant à peine une certaine méfiance. Leur message est clair : ils espèrent que Siltaar n’est pas qu’une pièce dans le jeu de la Maison Lycaeus et lui offrent, en sous-texte, une alternative plus spirituelle, une chance de s’éloigner des machinations pour lesquelles la Maison Lycaeus est tristement célèbre à leurs yeux.
Un mouvement attire bientôt son attention. Un couple, avançant lentement parmi les convives chamarrés, se dirige vers elle avec une démarche mesurée et une gravité teintée de douceur. Le Comte Thaddeus Nyrion, jeune mais imposant par son austérité, et la Comtesse Elara Nyrion, enceinte et rayonnante, tracent leur chemin avec une prestance qui ne passe pas inaperçue. Siltaar comprend immédiatement que leur approche n'est pas anodine.
— « Mademoiselle, » commence Thaddeus d’une voix grave mais apaisante, « nous tenions à vous féliciter pour la beauté de votre morceau précédent. »
Elara, radieuse, pose une main délicate sur son ventre et sourit avec chaleur :
— « Notre enfant a semblé grandement apprécier votre musique. Il se peut même qu’il ait dansé en moi tant il réagissait avec enthousiasme. » Un léger éclat de rire résonne, charmant et sincère, et l'atmosphère se fait plus légère.
La Comtesse reprend, sa voix adoucissant encore l'ambiance :
— « Il est rare que nous assistions à des événements de ce genre, mais entendre une musique aussi pure nous réconcilie quelque peu avec ce monde parfois si troublé. Nous espérons sincèrement que c'est là le seul talent que vous cultivez, ma chère, car bien des choses sombres semblent se tapir dans les ombres de cette cour... »
Le regard de Thaddeus, bien que moins souriant, demeure bienveillant, mais teinté d'une prudence palpable.
— « Nous avons entendu dire que vous êtes encore nouvelle parmi la Maison Lycaeus, » glisse-t-il. Le sous-entendu ne passe pas inaperçu. « Ces terres où le Kanly semble presque une tradition sont bien éloignées de nos propres valeurs, vous comprendrez. » Il marque une pause, choisissant ses mots avec soin. « Nous désapprouvons vivement ces pratiques... destructrices. Nous prions simplement que vous ne vous laissiez pas entraîner dans ces méandres sombres. »
Elara intervient à nouveau, visiblement désireuse d’adoucir l'échange :
— « Votre talent pour la musique est indéniable, et j’ose espérer que nous aurons l’occasion de vous entendre à nouveau. Les églises de nos terres, construites en pierre blanche, sont réputées pour leur acoustique incomparable. Vous y seriez la bienvenue, et je suis persuadée que nos chants résonneraient en parfaite harmonie avec vos mélodies. »
Ses yeux brillent d'une véritable invitation, mais laissent aussi transparaître une subtile suggestion. Un lieu de paix, loin des intrigues politiques de la cour, un possible refuge où Siltaar pourrait se réinventer loin des pressions des Lycaeus.
Le couple attend patiemment sa réponse, leur attitude bienveillante cachant à peine une certaine méfiance. Leur message est clair : ils espèrent que Siltaar n’est pas qu’une pièce dans le jeu de la Maison Lycaeus et lui offrent, en sous-texte, une alternative plus spirituelle, une chance de s’éloigner des machinations pour lesquelles la Maison Lycaeus est tristement célèbre à leurs yeux.
