[CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

[[LOUPS] Maître du Jeu]

— Il est vrai que protéger notre jeune héritier est ma priorité absolue.
Athis lui jetait des regards anxieux tout en avançant à son diapason. Elle poursuivit. De ce que j'ai pu constater, il manque en cette soirée la cousine de Leopold Almera. Je crains que cette dernière n'ait de mauvaises intentions. A moins qu'un plan plus grand encore ne se trame en raison des nouvelles alliances de Maisons. Vous n'avez pas également des suspicions ou des craintes Erik ?
Sa dernière question, venue du fond du coeur, la rendait plus jeune encore qu'elle ne l'était. De plus, il semblait que ses maux de tête empiraient.

Erik fait de son mieux pour rester calme malgré la tension ambiante, en partie pour ne pas paraître idiot devant Athis. Alors qu’il ouvre la marche vers les jardins, il tente d’alléger l’atmosphère, bien que la situation reste inquiétante.

"Ils sont sans doute là-bas," dit-il en jetant un regard à Athis, "Mon père y a fait planter un petit labyrinthe pour enfants. C’est sa façon de dire à mes frères et à moi qu’il aimerait bien être grand-père... subtil, n'est-ce pas ?"

Il sourit légèrement, essayant d’apporter une touche de légèreté malgré la vigilance dans son regard qui scrute les alentours. Tout en avançant vers le labyrinthe où les enfants jouent, il poursuit.

Quant à Soully..." continue-t-il après un moment de silence, "Je la trouve bien trop bête pour être un vrai danger. Ce n’est qu’une princesse capricieuse. Mère avait même essayé de me convaincre de l’épouser, mais ce n’était pas pour moi." Il hausse les épaules, comme pour minimiser l’importance de ce qu'il raconte, bien que son attention reste rivée sur leur environnement.

Ils arrivent enfin en vue du petit labyrinthe. Les rires des enfants résonnent autour d’eux tandis que Salistra est assise sur un banc, encadrée par deux gardes de sécurité. Elle interroge l'arrivée d'Athis et d'Erik du regard. L'endroit semble calme, sous contrôle.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

 C'est aux abords d'une bordure de haie taillée à la perfection qu'il prendra une bouffée d'air frais en patientant sagement que son camarade ne le rejoigne, convoitant silencieusement les méandres menant aux quais qu'il foulait une heure auparavant.

Les jardins, bien que soigneusement entretenus, sont loin d'être calmes. Ils fourmillent de vie, chaque recoin semblant abriter une petite scène d'intrigue ou de relâchement. Le contraste entre la beauté tranquille du décor et l'effervescence cachée des conversations et des actes donne à l'endroit une atmosphère presque irréelle, comme si le véritable jeu se jouait en coulisses, loin des regards indiscrets

Depuis sa position dans le jardin, Zak'm peut laisser son regard glisser sur l'étendue constellée de lanternes vacillantes, leur lumière douce projetant des ombres mouvantes sur les haies parfaitement taillées et les parterres de fleurs délicatement entretenus. L'air frais et léger du soir emplit ses poumons tandis qu'il observe avec discrétion l'agitation presque invisible aux yeux de la plupart des convives.

Autour de lui, de petits groupes se forment et se dissolvent, des murmures échangés à voix basse trahissant des discussions feutrées. Il distingue une poignée de nobles en grande conversation, leurs regards fuyants et gestes discrets suggérant que ces échanges pourraient être de nature confidentielle, voire comploteuse. Leurs messes basses se fondent dans l'atmosphère paisible des jardins, ajoutant une couche de mystère à la scène.

Un peu plus loin, un couple, légèrement éméché et visiblement insouciant des intrigues qui se tissent autour d'eux, s'éloigne en riant doucement, gloussant dans une complicité évidente. Ils se dirigent vers les fourrés sombres, laissant peu de place à l'imagination quant à leurs intentions.

Plus loin, il pourra reconnaître Erik, reconnaissable à sa silhouette familière, avançant d'un pas déterminé aux côtés d'Athis, dont la robe fluide et élégante se distingue à la lumière des lanternes. Il pourra noter la direction vers laquelle ils se dirigent.

Deux servantes passent près de lui, leurs mains chargées de plateaux alors qu'elles traversent les jardins en plein service. Leur démarche est rapide mais professionnelle, et elles échangent quelques mots discrets entre elles, probablement sur les ordres à suivre ou les invités à satisfaire. Rien dans leur attitude ne semble hors de l'ordinaire.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

-" C'est quoi le problème ? ".

Le chambellan, tremblant visiblement sous l'effet d'une fièvre, passe la main sur son front dégoulinant de sueur. Sa démarche est précipitée, ses pas résonnant d'une manière presque désordonnée dans le couloir. Il jette des regards nerveux autour de lui, comme s'il cherchait à s'assurer qu'ils ne sont pas suivis.

"Je vous assure que tout va bien. C'est juste... un contretemps. Il y a eu une intoxication alimentaire généralisée il y a quelques jours. Je pensais en avoir réchappé, mais il semble que les effets se manifestent finalement."

Il s'arrête un instant, ses yeux cherchant désespérément à éviter ceux de Soren. "Je suis désolé pour ce dérangement, mais je dois absolument vérifier si d'autres invités sont attendus."

Il reprend sa marche, essayant de cacher son malaise derrière un sourire crispé. Il tente de se diriger vers les cuisines avec une urgence palpable. Ses gestes sont maladroits, et il semble de plus en plus pressé de rejoindre son bureau.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Le ballet de son regard empressé reprend, vigilent, analytique, alors qu'il quitte le salon pour se diriger à nouveau vers le grand escalier du hall.

Lorsque Hugo atteint le bas du grand escalier, il pourra capter un murmure inhabituel qui contraste avec le tumulte environnant. Les voix qui parviennent à ses oreilles semblent être en désaccord, leurs tonalités montant en intensité.

Hugo devra se concentrer pour isoler ces sons de l'orchestration environnante, du bruit des cuisines et des bribes de conversation entre Soren et le chambellan mal en point. Il pourra alors entendre des phrases qui se chevauchent, des éclats aigus suivis de répliques bruyantes. Le contraste entre ces sons et l’environnement bruyant du rez-de-chaussée est frappant, lui confirmant que quelque chose de sérieux se déroule au-dessus.

Il distingue des éclats de voix s'élevant au-dessus du chaos ambiant : des échanges animés, des accusations et des réponses hargneuses. Les mots ne sont pas entièrement clairs, mais l’émotion palpable laisse peu de doute sur la nature de la conversation. Les voix sont de plus en plus audibles, suggérant une dispute plutôt violente à l’étage.

[Anthinéa]

Nedylène restait appuyée dos contre le mur, écoutant cet étrange complot se tramer, jouant avec un petit miroir de maquillage, décidement bien pratique qu’elle avait sur elle, visualisant bien les deux servantes impliquées, mémorisant leurs visages, leurs voix. Elle n’avait pas le temps de retourner prévenir dame Orla. Elle entreprit de les suivre discrètement, attrapant un plateau elle aussi une fois les deux femmes sorties. Elle s’arrangerait pour prévenir les cibles ou malencontreusement renverser le plateau si nécessaire.

Elle griffonna quelques mots pour prévenir un membre de la maison Lycaeus qu’elle croiserait sur son chemin vers jardins et qui saurait faire remonter l’information, que ce soit dans les somptueux couloirs ou dans les jardins eux même. (le message indiquait rapidement « pâtisseries et boissons droguées, jardins. Mère et fille. Qui ? filature. »)

Elle ne perdit jamais ses cibles de vue. Elle n’était elle aussi qu’une servante parmi d’autres, s’inclinant même de temps en temps alors qu’un invité piochait dans son plateau, souriante, suivant les deux comploteuses en direction des jardins.
Pour qui pouvaient elles bien travailler ?

[Dahey]

La radio émet ses cliquetis secs alors que le pouce d'Hugo enfonce le bouton poussoir.
- Ici le caporal Hugo. Je peux entendre des gens qui se disputent à l'étage depuis le grand escalier. Je voulais vous prévenir que je monte. Il laisse passer un instant d'hésitation. Peut-être que quelqu'un d'autre devrait venir également. C'est plus prudent. Il s'apprête à suspendre l'appareil à sa ceinture quand dans un geste preste il le porte de nouveau à la bouche. - Terminé.

La main gauche agrippe la massive rambarde de marbre. Il lève la tête et la tourne légèrement en direction du palier supérieur. Les éclats de voix lui semblent plus nets alors qu'il tente de filtrer les sons. Il part à l'assaut de l'escalier d'un pas agile.

[Yiajmhat]

Plus loin, il pourra reconnaître Erik, reconnaissable à sa silhouette familière, avançant d'un pas déterminé aux côtés d'Athis, dont la robe fluide et élégante se distingue à la lumière des lanternes. Il pourra noter la direction vers laquelle ils se dirigent.

Deux servantes passent près de lui, leurs mains chargées de plateaux alors qu'elles traversent les jardins en plein service. Leur démarche est rapide mais professionnelle, et elles échangent quelques mots discrets entre elles, probablement sur les ordres à suivre ou les invités à satisfaire. Rien dans leur attitude ne semble hors de l'ordinaire.

L'œil et l'oreille se promènent de concert sur le binôme de servantes se hâtant dans son dos, lorgnant les plateaux coiffés de leurs mets et boissons étant donné la confidence de sa concubine quant à l'affliction d'une partie des serviteurs. S'il parvenait à les interrompre sur leur chemin, sans doute demanderait-il à s'emparer de l'une des flûtes pétillantes ; là où la demande en question tiendrait probablement de l'injonction capricieuse d'un membre de la noblesse, il n'aspire qu'à en constater le comportement.

C'est au pas badaud que Zak'm contourne ensuite paisiblement le groupuscule plus secret de convives dont les ragots semblent être autrement plus primordiaux qu'ils sont presque inaudibles voire peut-être interrompus à mesure qu'il passe non loin. Naturellement, il laisse traîner son ouïe au risque de capter dans sa nasse une information ou une autre. Cependant, comme convenu plus tôt, l'étranger s'assure de rejoindre ses comparses dont il repère les silhouettes familières s'avancer d'un pas déterminé vers ce qui s'apparente déjà à une sorte de labyrinthe de haies dont l'entrée se veut éclairée de lanternes, et d'où émanent des rires enfantins. Il était su des membres de la maisonnée Lycaeus que le basané et sa compagne Dearbhail avaient eux-mêmes hérité d'un enfançon, qu'ils n'avaient pas jugé bon d'amener au milieu des intrigues politiques auxquelles il n'était pas destiné, mais que les jeunes héritiers des Carlyle connaissaient bien puisque d'un âge relativement similaire.

Leur conversation auprès de Salistra avait d'ores et déjà été entamée lorsque Zak'm se présenta à son tour dans les environs sans interrompre le fil de ce qui se dit à cet instant. L'étranger en reconnaissait l'allure pour en partager la planète, et sa moitié n'avait certainement pas hésité à la lui décrire en détail au cours de rares réceptions où il s'était présenté à son bras. Lorsque le moment vient de se manifester entre deux répliques, l'homme du désert s'avancera d'un pas afin de clore ce cercle de conversation et s'exprimer s'il y était invité, se présentant en premier lieu.

— Dame Salistra, annonce-t-il en courbant le chef, distingué. Viendrait-elle à ne pas se rappeler sa place dans le cercle externe de la famille Lycaeus, il s'assure de lui rafraîchir la mémoire. Zak'm, compagnon de Dearbhail. Monsieur Varykino et moi-même nous donnions justement rendez-vous ici. Affable, il adresse un sourire de circonstance à ses voisins afin de glaner d'autres confidences.

[Comète]

"J’ai entendu dire que la petite fête dans les jardins est bien plus discrète... mais ce n’est pas le lieu où l’on parle seulement d’affaires d’alliance."

Parmi tous les commérages que peut percevoir Keith au milieu de ce simulacre festif, cette phrase pas si anodine attire son attention. Il cesse subitement de dodeliner de la tête. Les jardins, les enfants... pense-t-il. Toujours son verre à la main, le scientifique se détache doucement de la fabuleuse baie vitrée qui filtre le ciel étoilé reflété par les eaux du lacs. Il prend le chemin du porche couvert et rejoint les jardins d'une démarche confiante et solennelle, comme pris d'une envie de se balader et de prendre l'air. Son épouse bene gesserit lui a fait comprendre qu'elle aurait leur progéniture et le petit Caelum Lycaeus sous bonne garde. Il ne doute d'ailleurs pas de ses compétences, mais en elle, une part de lui-même a moins confiance. Salistra lui a demandé de lui rapporter ce qui se déroulerait dans la Grand-Salle, mais il n'a pas l'étoffe d'un espion ni même celle d'un soldat. Toute la pièce de théâtre sordide qui se joue ce soir l'inquiète et il est partagé entre sa crainte et son devoir.

Le docteur Carlyle a du mal à analyser son ressentis et tente de garder les idées claires. Tout en marchant en direction des somptueux jardins du palais insulaire, il se demande quel est son devoir en cet instant précis. Finalement, être l'homme-trophée d'une puissante politicienne et une image de marque du savoir lykéen était bien suffisant. Il descend les marches de l'escalier au quart-tournant donnant sur la terrasse inférieure et ses extérieurs. Sur le palier, le biologiste s'accoude au garde-corps et prend le temps d'inspirer profondément. Un premier regard vers le voile constellé d'astres au-dessus de sa tête, puis il cherche son épouse Dame Salistra du regard. Elle n'est malheureusement pas là. Il n'a donc pas le choix et doit lui faire confiance. Elle n'est certainement pas seule, et quand bien même, aussi dur qu'il soit de l'avouer, ses talents de protectrice sont bien plus développés que les siens.

~~~

Keith Carlyle décide alors de poursuivre son enquête, avec les moyens à sa disposition. Depuis son promontoire, il analyse les jardins dans leur ensemble, puis dans leurs détails. Il cherche quelque chose d'inhabituel, quelque chose qui ferait défaut à ce décor parfait de servants hâtifs, couples éméchés et nobles passionnés. Une activité louche, des discussions bien camouflées...

[Anthinéa]

Nedylène débouche sur les jardins, dans le sillage des deux servantes suspectes balayant l’endroit d’un regard appuyé. Elle remarque l’homme du désert, elle l’a déjà vu dans l’entourage des grands du palais, mais peut elle lui faire confiance ? elle opte pour un entre-deux, se dirigeant vers Zak’m sans perdre de vue le duo qu’elle file. Athys, une jeune diplomate de la maison est non loin de lui, parfait.
Elle fléchit les genoux dans une salutation rapide.
« Vous désirez quelque chose, Ser, Dame ? je vous déconseille les mignardises, elles sont trop salées. Mais j’ai d’excellents canapés.» lui glisse t elle en le fixant avec un peu plus d’intensité qu’une servante ne devrait le faire, comptant sur lui pour comprendre le sens du message en désignant d’un mouvement des yeux rapides les servantes et leurs plateaux drogués.
S’il est vraiment digne de confiance, avec un peu de chance, il protégera les invités discrètement. Il ne connait sans doute pas Nedylène, une simple servante, mais sa tenue de la maison Lycaeus et son avertissement voilé l’incitera au moins à la prudence envers les plateaux. Elle espérait que sa prudence soit contagieuse. Si il ne comprends pas, peut être Athys elle, le fera t elle.

[Athis]

"Ils sont sans doute là-bas," dit-il en jetant un regard à Athis, "Mon père y a fait planter un petit labyrinthe pour enfants. C’est sa façon de dire à mes frères et à moi qu’il aimerait bien être grand-père... subtil, n'est-ce pas ?"

Athis, sentant l'air frais parcourir son échine, sourit un peu plus aimablement à Erik, amusée de voir ses efforts pour décontracter un peu l'atmosphère.
— Votre père est un habile tacticien, en effet. Glissa-t-elle dans un léger rire feutré.
En voyant les enfants jouer tranquillement dans ce cadre paisible, Athis déploya plus encore ses sens, déjà en éveil. Ses prunelles allaient et venaient sans discontinuer.

Quant à Soully..." continue-t-il après un moment de silence, "Je la trouve bien trop bête pour être un vrai danger. Ce n’est qu’une princesse capricieuse. Mère avait même essayé de me convaincre de l’épouser, mais ce n’était pas pour moi." Il hausse les épaules, comme pour minimiser l’importance de ce qu'il raconte, bien que son attention reste rivée sur leur environnement.

— Refuser d'épouser Soully ? Quel affront... Répondit Athis pour le taquiner, avec un air bien entendu sur cette sage décision.

Athis salua Salistra et Zak'm, sans oublier les deux gardes de sécurité non loin. Elle ne négligeait jamais de parler ou saluer les plus modestes de son entourage.
— Un peu d'air frais, quel bonheur, n'est-ce pas ? Dit-elle en s'inclinant doucement à l'ensemble du petit groupe ainsi formé. Elle fit un petit signe complice à Caelum de la main par la même occasion, le laissant jouer avec Sélune. C'est alors que Nedylène se présenta avec un message des plus clairs, à l'attention de Zak'm.

« Vous désirez quelque chose, Ser, Dame ? je vous déconseille les mignardises, elles sont trop salées. Mais j’ai d’excellents canapés.» lui glisse t elle en le fixant avec un peu plus d’intensité qu’une servante ne devrait le faire, comptant sur lui pour comprendre le sens du message en désignant d’un mouvement des yeux rapides les servantes et leurs plateaux drogués.

Aussitôt, le visage d'Athis se ferma et elle se mit à observer les deux servantes. Une main sur son épée... qu'elle n'avait pas sur elle, toujours en tenue de soirée. Elle lança également un regard autour d'elle pour voir si tout le groupe était bien prêt à intervenir s'il le fallait.