3 - Vue d'ensemble de l'Imperium

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Vue d'ensemble de l'Imperium

Source : Adventures in the Imperium

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Après plus de dix mille ans sous le règne de la Maison Corrino, l'Imperium est pris entre l'ancien et le nouveau. Des technologies subtiles et des avantages discrets permettent à l'élite de vivre plus longtemps dans l'opulence et la richesse. Les ouvrirers et les moins chanceux sont relégués au rang de paysans et leur vie rigoureusement réglementée dans cette société féodale très hiérarchisée.

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Le Landsraad et la Grande Convention

Qu'elles soient mineures ou majeures, toutes les Maisons sont gouvernées dans leur ensemble par un conseil appelé le Landsraad à la tête duquel se trouve l'Empereur héréditaire Corrino. Celui-ci dispose de ses propres réserves militaires pour imposer l'ordre à ses ennemis si l'un de ses vassaux venait à défier son autorité. Le Landsraad s'organise autour d'un ensemble de règles, la Grande Convention, le contrat politique officiel qui les régit toutes.

Chacun de ses membres jure fidélité à l'Empereur, mais la plupart des Maisons qui y siègent essaient par tous les moyens d'amasser autant d'influence et de pouvoir que possible, en général représentés par la puissance financière et la suprématie militaire. Les manœuvres politiques en son sein sont aussi courantes que pernicieuses, et tous rivalisent pour réunir autant de capital que d'ascendant. Dans l'ombre, les Maisons emploient diverses tactiques, dont l'espionnage, pour se faire la guerre et contrarier les plans adverses. Pendant ce temps, l'Empereur reste au-dessus de la mêlée, choisit ses favoris et conclut des accords discrets. Il donne ainsi l'avantage à l'une tout en affaiblissant l'autre, et change de camp lorsque ses alliés du moment ne lui servent plus à rien.

Les règles de la Grande Convention interdisent la guerre ouverte entre les Maisons dans la plupart des circonstances, excepté lorsque l'Empereur le permet. Elles prévoient aussi des clauses relatives à la protection des populations civiles que ces entités gouvernent. Toutefois, une soupape de sécurité existe. Le kanly, ou l'art de la vendetta, confère un moyen légitime à une Maison pour faire la guerre à une autre par le biais d'assassins. L'usage d'armes définitives, d'atomiques et de fléaux biologiques mortels demeure en effet strictement interdit.

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Au sein de l'Imperium, trois factions détiennent l'autorité :

• Le Landsraad, l'alliance des Maisons majeures et mineures ;

• L'Empereur et ses redoutables légions de Sardaukars fanatiques ;

• La coalition constituée par la Guilde Spatiale, qui s'occupe du transport dans tout l'Imperium, et le conglomérat d'affaires omniprésent du CHOM, qui supervise toutes les transactions commerciales au sein de l'Empire.

Ces deux entités ont beau être distinctes et séparées (la Guilde dispose même du sa propre banque), elles agissent pourtant en étroite collaboration. En effet, ce marché commun ne servirait à rien sans le moyen de transporter les biens au sein de l'Imperium.

Entre ces titans, on maintient l'illusion de la paix et le semblant de civilisation continue d'avancer.

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La structure du pouvoir en vigueur reste possible grâce à une chose : le Mélange. Cette substance organique confère longévité, perception exacerbée et visions prescientes sur le futur. Malgré ses bénéfices, c'est une arme à double tranchant, car elle est aussi extrêmement addictive et le sevrage s'avère souvent fatal.

L'épice miraculeuse ne se trouve que dans un seul endroit dans tout l'univers, la planète Arrakis. Ce monde désertique, apparemment stérile en dehors de ses gigantesques vers des sables et des Fremen, ses féroces habitants nomades, est le lieu le plus important de tout l'Imperium.

On a livré des guerres pour la possession de l'épice. En effet, celui qui la détient contrôle le noyau autours duquel gravite l'univers. L'intendance de la planète représente sans doute l'un des plus précieux atouts d'une Maison, car le Mélange est aussi essentiel qu'il est coûteux. Celle qui se voit confier les droits d'exploitation de l'épice devient la cible de toutes les autres, tant son commerce est lucratif. Pour cette raison, il est explicitement interdit à l'Empereur de posséder la planète, car cela ferait pencher irrévocablement la balance en sa faveur.

Les Edits Butlériens interdisent à l'humanité de créer des machines capables de penser. Il lui incombe donc une fois de plus de remplir ce vide. L'épice accorde des facultés mentales et perceptives supérieures et en conséquence, beaucoup de formations spécialisées en tirent avantage. En plus du Bene Gesserit et de la Guilde, d'autres organisations, les Grandes Ecoles, utilisent l'épice ou l'entraînement assisté par l'épice pour atteindre des sommets en matière de développement et de discipline humains.

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La Guilde Spatiale

Dans l'univers de l'Imperium, l'un des défis majeurs est la distance immense entre les mondes qu'il englobe. Les voyages interstellaires sont lents et risqués sans la technologie du Repli de l'espace, autrefois rendue possible par des machines pensantes, désormais interdites après le Jihad Butlérien.

Pour résoudre ce problème, la Guilde Spatiale utilise des Navigateurs génétiquement modifiés par l'Epice pour prédire les trajectoires interstellaires. Grâce à leur capacité presciente limitée, ces Navigateurs guident les vaisseaux dans des plis de l'espace, permettant des voyages quasi-instantanés entre les systèmes d'étoiles à bord des Longs-Courriers, les vaisseaux massifs de la Guilde.

La Guilde détient ainsi le monopole du transport interstellaire, crucial pour maintenir la cohésion de l'Imperium en facilitant le commerce et la communication. Les maisons nobles et autres acteurs doivent respecter les règles strictes de la Guilde lorsqu'ils utilisent ses services, sous peine de perdre leur accès, malgré le coût élevé.

Ce contrôle exclusif garantit à la Guilde Spatiale une position centrale dans l'équilibre de pouvoir de l'Imperium, tout en interdisant toute tentative de recréer la technologie interdite des machines pensants.

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Le CHOM

Dans l'Imperium, toute activité commerciale est sous le contrôle strict de la Compagnie des Honnêtes Ober Marchands, abrégée en CHOM. Cette organisation massive, où chaque Maison du Landsraad détient des parts, impose des taxes, régule le commerce et définit les politiques économiques, particulièrement pour l'Epice, la ressource la plus lucrative.

À l'instar de la Guilde Spatiale, qui possède une part silencieuse dans le CHOM, cette organisation est intégrée à toutes les structures du Landsraad, étendant son influence à chaque transaction au sein de l'Imperium. Bien que chaque Maison, et même l'Empereur, en bénéficient financièrement en tant qu'actionnaires, le CHOM détient un pouvoir collectif tel que tous doivent se soumettre à ses règles sous peine d'audit ou de pertes financières graves.

Le président public de CHOM, actuellement Frankos Aru, gère les aspects commerciaux depuis l'Aiguille d'Argent, près du Palais Impérial sur Kaitain. Cependant, le véritable pouvoir réside en l'ur-directeur, Malina Aru, mère du président et figure dominante d'une dynastie influente.

L'Empereur, en tant qu'actionnaire minoritaire crucial, exerce une influence directe sur le CHOM, contrôlant les nominations et les révocations des dirigeants. La Guilde Spatiale et même les Bene Gesserit détiennent également des parts et influencent les décisions du CHOM, renforçant ainsi leur emprise sur les affaires interstellaires de l'Imperium.

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Les Sardaukars Impériaux

Les Sardaukar sont des troupes d'élite redoutables, formées uniquement sur la planète infernale de Salusa Secundus, surnommée la « planète prison ». Ils sont les soldats d'élite de l'Empereur, sous son commandement exclusif, et représentent une force intimidante utilisée pour maintenir le Landsraad sous contrôle. Leur entraînement extrêmement rigoureux sur Salusa Secundus est connu pour être impitoyable, coûtant la vie à de nombreux aspirants. Ceux qui réussissent à devenir des Sardaukar sont connus pour leur loyauté absolue envers la Maison Corrino et l'Empereur, et sont craints à travers l'Imperium pour leur efficacité au combat.

Les uniformes de combat des Sardaukar sont distinctifs : blancs, marqués rituellement de sang. Ils sont équipés d'un large éventail d'armes, incluant épées, poignards, armes de poing, couteaux de lancer, boucliers personnels, ainsi que des armes cachées comme des garrots en shigavrille et des aiguilles empoisonnées. Leur préférence va à l'épée, mais leurs tenues de combat ne comportent jamais de fourreau, soulignant leur préparation constante au combat.

En plus de leurs capacités de combat, les Sardaukar sont formés à l'infiltration, au déguisement, à la guerre psychologique et au pilotage. Ils se considèrent comme supérieurs à de nombreux soldats ordinaires et sont reconnus pour leur style de combat distinctif basé sur le travail d'équipe. Leur présence sur le champ de bataille est souvent accompagnée d'une aura de terreur, renforçant ainsi leur réputation redoutée à travers l'Imperium.

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La vie au sein de l'Impérium

La société de l'Imperium repose sur le système de caste des Faufreluches.

Instauré pendant le Vieil Empire afin de fournir un cadre ordonné et stable pour l'humanité, il assigne à chacun un rôle précis et structure ainsi la société autour des Maisons Majeures, des Maisons Mineures, de l'Imperium et des fiefs siridar (domaines planétaires accordés par l'Empereur). Chaque élément de ce système est interdépendant et contribue au maintien de l'ordre. La disparition de l'un de ces groupes entraîne nécessairement l'effondrement de toute la structure, soulignant ainsi l'importance cruciale de chaque composante pour la stabilité de l'Imperium.

La grande majorité des habitants sont des paysans héréditaires destinés à servir les gouverneurs siridars nommés par les Maisons Majeures, elles-mêmes au service de l'Empereur. Ce système assure une stabilité en définissant clairement les rôles sociaux, même si les paysans n'ont guère voix au chapitre.

La monnaie utilisée, le solari, est adossée à la valeur de l'Epice, soulignant son importance cruciale pour l'économie de l'Imperium et régulée par le CHOM pour faciliter le commerce sans pertes financières.

La langue officielle, le Galach, est parlée à travers tout l'Imperium, bien que des variantes locales et planétaires coexistent avec de nombreuses autres langues dans les fiefs des différentes Maisons.

La vie sous le système des Faufreluches est généralement marquée par le travail agricole ou artisanal, avec une administration limitée. Les ressources, des produits alimentaires modestes aux pierres précieuses, sont distribuées par les Maisons pour le profit et exportées à travers le Landsraad, souvent avec une part revenant au CHOM. Ce système complexe soutient les Maisons et l'Empereur en enrichissant le CHOM, alimentant ainsi l'économie et le pouvoir au sein de l'Imperium.

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La cour et la résidence de l'Empereur Padishah Corrino sont parmi les plus somptueuses de toute l'histoire humaine. En tant que possesseur d'une richesse inimaginable et de facto souverain de l'Imperium, l'Empereur ne connaît aucune privation.

Sa demeure personnelle est incomparable, et ses proches, y compris son épouse et ses enfants, résident dans des appartements luxueux au sein du palais de Kaitain, la capitale impériale où trône également le Lion Doré. L'ensemble de la Maison Impériale comprend des milliers de serviteurs et bénéficie des technologies les plus avancées ainsi que des luxes les plus raffinés que l'Imperium puisse offrir.

Le vaisseau suprême de l'Empereur est comme un château mobile, capable d'accueillir des milliers de Sardaukar, symbolisant ainsi son pouvoir et son invincibilité.

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La plupart des Maisons, Majeures et Mineures, vivent dans un luxe considérable par rapport aux populations qu'elles gouvernent. Qu'ils résident dans d'imposantes forteresses, des châteaux au style médiéval ou des domaines somptueux, les membres de la noblesse jouissent généralement d'une abondance de nourriture et de boissons de qualité, d'un accès facile au mélange d'épices, de vêtements sur mesure, de logements spacieux et confortables, de salles élégamment décorées, ainsi que d'équipements technologiques tels que les filmbooks ou les globes-lumière.

Ils sont servis par de nombreux domestiques et disposent souvent d'une garde personnelle prête à défendre contre toute menace extérieure.

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Les autochtones de l'Imperium passent toute leur vie à proximité de leur lieu de naissance et mènent une existence modeste, leur confort dépendant largement du niveau de prospérité de la Maison qui gouverne leur planète ou leur territoire.

Pour ceux sous l'égide des Maisons les plus généreuses, la vie peut être confortable, voire agréable. La technologie avancée est réservée aux plus fortunés, et la communication à longue distance est rare dans la plupart des foyers, où l'éclairage est habituellement assuré par des globes-lumière ou d'autres méthodes traditionnelles.

Pour la population ordinaire, l'ascension sociale est quasiment inexistante. L'idée que l'on puisse changer son destin par l'autodétermination, l'amélioration personnelle ou l'action est peu répandue. Les principales voies pour améliorer sa condition sont de rejoindre l'armée ou de servir directement une Maison, fréquemment comme domestique avec l'espoir de se distinguer.

Dans cet univers, seul le patronage des élites peut véritablement transformer la vie des individus.

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La méthode la moins favorable pour changer de statut est d'être capturé et réduit en esclavage. En général, les prisonniers de valeur sont rançonnés par les Maisons qu'ils servent, ou forcés de travailler pour leurs ravisseurs par d'autres moyens.

Bien que l'esclavage soit techniquement toléré dans l'Imperium, il est largement considéré comme répugnant par la plupart des membres du Landsraad. La plupart des Maisons interdisent l'esclavage sur leur territoire ; certaines le permettent, mais autorisent les esclaves à acheter leur liberté ; et d'autres le pratiquent ouvertement.

La Maison Harkonnen est un exemple notable de cette dernière catégorie, où l'esclavage est pratiqué de manière oppressive, laissant les individus dans une peur constante et une misère profonde, soumis à la volonté arbitraire de leurs propriétaires.