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[CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 01 sept. 2024, 19:56
par [LOUPS] Maître du Jeu
L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Moenia - Mars 10 190


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La nuit enveloppe doucement la planète Moenia (Lien) d'un voile d'ombre délicat, tandis que les lumières éclatantes du domaine de la famille Varykino rivalisent avec les étoiles naissantes. Alors que les barques des invités glissent silencieusement sur les eaux calmes, ils discernent les contours des bâtiments se dessiner dans le soir. Le palais de Varys, niché sur une île solitaire au milieu du lac, au sommet d'un promontoire rocheux, surplombe les eaux scintillantes, un joyau d'architecture qui semble flotter entre ciel et terre.

À mesure que les embarcations s'approchent, ses atours se révèlent dans toute leur splendeur. Des jardins en terrasses, savamment éclairés par des lanternes suspendues, déploient une mosaïque de verdure et de fleurs exotiques qui exhalent des parfums enivrants. Des sentiers sinueux, bordés de statues élégantes et de fontaines murmurantes, conduisent à la majestueuse villa dont les murs en pierre taillée reflètent la lumière d'une lune opaline. Les pontons en bois sculpté sont baignés dans une douce lumière dorée, projetée par des globes lumineux finement ouvragés. À chaque pas, chacun ressent l'opulence discrète de la Maison Varykino, une richesse qui ne cherche pas à impressionner par son ostentation, mais par son raffinement.

Les invités descendent des bateaux, et le murmure des vagues cède à celui de la soirée mondaine, à peine audible depuis l'entrée principale du domaine. Des serviteurs en livrée, discrets et impeccablement vêtus, s'inclinent en signe de bienvenue, tandis que les portes s'ouvrent devant eux. Une brise douce venue du lac apporte avec elle des échos lointains de musique et de conversations feutrées. Le domaine Varys se révèle, un havre de luxe et de sophistication, où chaque détail a été pensé pour enchanter les sens. C'est ici, sous le ciel étoilé de Moenia, que débute cette soirée, un moment suspendu dans le temps, où alliances et intrigues se nouent à l'abri des regards indiscrets.

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 01 sept. 2024, 19:57
par [LOUPS] Maître du Jeu
La Marquise Kaeda Lycaeus (Lien) avance dans le couloir menant les invités à la grande salle de réception.

Chaque pas résonne comme un écho ancestral, tandis que le marbre sous ses pieds vibre au rythme d'une tradition millénaire. Les draperies d’or et de bleu canard, luxuriantes et opulentes, se meuvent autour d’elle comme des voiles en suspens dans un océan de marbre. À soixante ans passés, les rides de son visage ne sont pas seulement les marques du temps, mais aussi le témoignage de batailles passées dans les recoins obscurs de la politique, des négociations commerciales et de l’espionnage. Les années et les intrigues s'entrelacent avec la dignité austère qu'elle porte comme une armure invisible. Le chemin est illuminé par des globes lumineux suspendus dans l’air, comme autant de sentinelles silencieuses. Leur lumière dorée se mêle aux ombres dansantes projetées sur les fresques historiques des murs. Kaeda les observe avec une réserve calculée, ces peintures d'épopée ancienne où les batailles d’autrefois sont les répliques des affrontements présents : seuls les acteurs changent, tout comme les informations cachées dans les coulisses du pouvoir. Chaque fresque, magnifiée par les globes, révèle des détails que seuls les observateurs experts peuvent déchiffrer, reliant les luttes passées aux manœuvres politiques actuelles. La cheffe de la Maison Lycaeus (Lien) fait partie de ceux-là.

À ses côtés, son époux, Osian Oryndel (Lien), est son pilier de tranquillité dans cet univers tumultueux. Sa présence mesurée contraste avec l’exubérance environnante, mais elle sait que son calme est le balancier nécessaire face aux vagues tumultueuses des intrigues politiques. Ses yeux d’un bleu profond, perçants et analytiques, parcourent les visages croisés sur leur chemin. Pour Kaeda, ils sont deux oasis salvatrices pour regagner un peu d’espoir en l’humanité. Elle esquisse un sourire doux à son attention. Sa présence lui est indispensable pour rendre l’atmosphère plus légère et respirable. Cette pensée lui traverse l’esprit, comme on se rappelle à soi-même une évidence avec gratitude.


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Leurs enfants sont également présents, chacun jouant un rôle soigneusement orchestré. Orla (Lien), leur fille aînée, est l'incarnation même de l'héritière idéale. À quarante-cinq ans, sa stature et son apparence reflètent la perfection attendue. Mais sous cette façade se cache une intelligence stratégique, aussi tranchante que les lames damasquinées de leur Maison. La passion d’Orla pour la botanique est plus qu’un simple passe-temps : c’est une expression de son désir de croissance et d’influence, tout comme la Maison Lycaeus cherche à étendre ses racines dans les recoins les plus cachés du pouvoir. Kaeda songe qu’elle préférerait que sa fille puisse s’y consacrer tout à fait, plutôt que d’avoir à porter le fardeau qui sera, tôt ou tard, pleinement le sien. "Le bonheur vient en second, lorsque votre sang vous oblige par le devoir", répète-t-elle intérieurement. "Combien de fois Père me l’a-t-il répété ?" Son regard s’obscurcit l’espace d’un battement de cils.

Kaito (Lien), leur fils cadet, venait de réapparaître après une absence prolongée sur la planète Ginaz. Son retour marquait le terme d'une mission décisive : il représentait la Maison Lycaeus dans un contrat avec l'école des Maîtres d'armes, bénéficiant de leur enseignement d’élite dans le même temps. À trente-cinq ans, il revenait avec une réputation augmentée et une expertise martiale redoutable, bien que son avenir dans la maison reste flou. Serait-il le futur Maître de guerre ou le Maître d'armes de la Maison, conseiller avisé auprès de sa sœur lorsqu'elle succédera à leur mère ? Kaeda sait une chose : chaque pas de son fils est empreint d'une discipline et d'un savoir-faire qui le rendent prêt pour les défis à venir. Elle redoute toutefois qu’il ait hérité de l’inconfort de son père vis-à-vis des arcanes des Faufreluches. "Sûrement s’y fera-t-il… mais c’est une autre forme de violence qu’il devra s’infliger", tente-t-elle de se rassurer.

Sa présence est désormais partagée avec son épouse, Eirene Valeria (Lien), sur laquelle son regard glisse. On devine dans ce dernier un mélange de curiosité et de respect. Cette femme, avec son calme implacable et son apparence austère, est un pur produit d’une éducation rigoureuse parmi les Bene Gesserit, un atout précieux dans le jeu complexe des alliances politiques. Son mariage avec Kaito, bien que né d'une stratégie calculée, avait forgé un respect mutuel crucial pour maintenir l’équilibre au sein de la Maison. Certes, il n’y a pas d’amour entre les deux époux, et elle s’attriste quelque peu qu’ils ne connaissent pas ce qu’elle a la chance de vivre elle-même. Néanmoins, elle se réjouit de la complicité amicale et de la confiance qu’ils semblent avoir développées. Elle conclut intérieurement : "À tout le moins, elle sera sa plus précieuse alliée et sa meilleure conseillère pour naviguer dans les eaux troubles de l’Imperium… Il s’en rendra compte avec le temps."



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Alors que la cheffe de la Maison Lycaeus continue d’avancer dans les couloirs opulents, un détecteur de poison discret, enchâssé dans les murs ornés, émet un léger tintement rassurant, signalant que l'air et l’environnement sont sûrs. Malgré le poids des intrigues présentes, son esprit se tourne un instant vers Caelum (Lien), son unique petit-fils, qui ferme la marche derrière sa mère et son oncle.

À dix ans, il est déjà l'incarnation de la descendance qu'elle a toujours souhaitée pour la Maison Lycaeus. Une fierté qu'elle garde soigneusement voilée derrière son masque de dignité. La stature droite de Caelum, son regard concentré, rappelle à Kaeda la dureté du destin qu’il embrasse peut-être sans même le comprendre pleinement. Ses cheveux roux sombres, épais comme les forêts anciennes de leur domaine, sont l'emblème de cette force naissante, encore cachée sous les traits de l'enfance. Elle se demande souvent combien de temps encore son petit-fils pourra profiter de cette période d'innocence. Déjà, elle perçoit en lui les signes d'une maturité qui la préoccupe. Cette intelligence précoce, cette capacité à écouter et à comprendre les subtilités des conversations des adultes, tout cela le rend unique, mais aussi vulnérable.

Elle voit en lui un garçon curieux, avide de savoirs, mais aussi un rêveur qui trouve refuge dans les jardins luxuriants de la Maison. C’est là qu’il laisse tomber le masque que le monde attend de lui, retrouvant pour un temps sa nature douce et son amour pour les choses simples, loin des fardeaux que le pouvoir imposera un jour sur ses jeunes épaules. Kaeda sait que le chemin de Caelum sera semé d'épreuves, et elle ressent parfois une pointe de regret pour l'innocence qu'il devra inévitablement sacrifier. Elle en a déjà fait la douloureuse expérience pour ses propres enfants. Mais elle est aussi déterminée à veiller sur lui, à s'assurer que, lorsqu'il sera temps, il sera prêt non seulement à diriger la Maison, mais à affronter l'univers impitoyable qui l'entoure.


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À l’extérieur, la Maison Varykino déploie son faste et son raffinement. Leur palais est un spectacle de luxe, reflet du pouvoir et de l’influence qu’ils exercent sur Moenia. Dorian Varykino, avec son charisme naturel, et Althea, avec sa beauté et son ambition, avaient organisé cette soirée avec une précision qui cache la dureté des jeux politiques en cours. La Maison Varykino, en tant que Maison Majeure, savait que chaque événement était une scène où les alliances et les rivalités se déploient avec une finesse calculée. Sous cette façade de splendeur, Kaeda perçoit un tourbillon de tensions et de stratégies. Chaque sourire, chaque échange de courtoisie peut dissimuler des intentions plus sombres, et elle compte parmi celles et ceux qui ne se laissent pas berner. Avoir des yeux et des oreilles partout est leur spécialité, afin de faire tomber les masques et lever le voile.

La loyauté de la Maison Lycaeus envers la Maison Varykino était immuable, mais elle sait que le jeu du pouvoir exige prudence et subtilité. Il faut accepter un jeu de dupes, pour ne pas afficher trop ostensiblement leur allégeance indéfectible. Laisser une part de doute, pour tous ceux qui les observent. Sembler un ami sur la réserve, comme méfiant face à la cruelle réalité des manœuvres inamicales ourdies dans les cercles de pouvoir de l’Imperium. Œuvrer dans la lumière tout en restant dans l’ombre est une danse délicate. L’âme au clair, elle sait pouvoir briller dans les reflets de leurs œuvres d’art damasquinées, convoitées par beaucoup, qui font la réputation de la Maison Lycaeus. La conclusion heureuse du contrat qui les lie désormais à l'École de Ginaz, après une longue et minutieuse tractation, va indubitablement accroître un peu plus l’admiration pour leur savoir-faire, autant qu’elle attisera davantage les jalousies.


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Alors que les portes de la grande salle s’ouvrent devant elle, elle ressent une vague de calme intérieur, une préparation pour le jeu complexe qui va se dérouler. Le silence respectueux est une façade fragile, une illusion de sérénité dans un océan de turbulences politiques. En avançant, elle est consciente de l’équilibre délicat entre l’honneur et la perfidie, prête à naviguer avec une prudence aiguisée à travers les intrigues et les alliances de cette soirée. La fresque des confrontations politiques se déploie devant elle, et la cheffe des Lycaeus, avec une noblesse empreinte de retenue, est prête à jouer son rôle avec la maîtrise et la détermination qui font sa réputation.

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 01 sept. 2024, 19:57
par [LOUPS] Maître du Jeu
La grande salle de réception du domaine Varys est un chef-d'œuvre d'architecture et de design, une fusion parfaite entre le luxe et le bon goût. Dès que les invités franchissent les portes, ils sont frappés par l'impressionnante hauteur du plafond voûté, où des lustres en cristal suspendus diffusent une lumière douce, enveloppant l'ensemble de la salle d'une atmosphère de raffinement.

Le point central de la salle est sans conteste l'immense baie vitrée qui occupe tout un pan de mur, offrant une vue imprenable sur les jardins parfaitement entretenus et le lac miroitant au clair de lune. La transparence du verre semble presque effacer les frontières entre l'intérieur et l'extérieur, permettant aux invités de se sentir en harmonie avec la nature environnante, même au cœur de la fête. À gauche de la salle, un buffet somptueux s'étend sur plusieurs mètres, chargé de mets exquis venus des quatre coins de l'Imperium. Les plateaux d'argent brillent sous les lumières, révélant des fruits exotiques, des viandes finement coupées, des poissons frais et des desserts délicatement préparés. Les serviteurs, en livrées impeccables, déambulent avec une grâce silencieuse, offrant aux invités des coupes de vin et de liqueurs raffinées, ainsi que des amuse-bouches aux saveurs subtiles.

Sur une estrade élégamment décorée, un ensemble de musiciens joue une musique douce et envoûtante, créant une ambiance propice aux discussions et aux échanges discrets. Leur talent est indéniable, et chaque note semble parfaitement en accord avec l'atmosphère feutrée de la soirée. Un jeune chambellan annonce l’arrivée des invités au fur et à mesure, sa voix claire recouvrant les conversations et les salutations enjouées - fausses comme sincères - à intervalle régulier.


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Au centre de la salle, une immense sculpture de glace attire tous les regards. Taillée à même un énorme bloc, elle représente une planète sur laquelle sont plantées des épées, symbolisant le récent accord passé avec les Maîtres d'Armes de Ginaz. La finesse des détails est impressionnante : les épées, cristallines et précises, apparaissant presque tranchantes, alors même que la planète semble prête à fondre sous l'éclat des lustres.

À l'opposé de la baie vitrée, un espace plus intime a été aménagé avec des canapés moelleux, disposés en cercles pour favoriser les discussions privées. Des tables basses en bois poli, garnies de carafes de spiritueux et de verres ciselés, incitent les invités à se détendre et à échanger des confidences à l'écart de l'agitation de la fête.

Tout dans cette salle respire l'élégance et la tradition, et chaque détail semble conçu pour rappeler aux invités l'importance des alliances et de l'art de la diplomatie dans l'Imperium. Les serviteurs, toujours présents, veillent à ce que rien ne manque, offrant des sourires discrets et un service impeccable, tandis que la fête bat son plein, promesse d'une soirée mémorable.

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 01 sept. 2024, 21:29
par Pactole
Imann était arrivé la veille au palais de Varys avec un contingent de serviteurs de la maison Lycaeus.

Il devait participer à la préparation des mets servis lors de la réception. A cet effet, il avait apporté des vivres endémiques à Lykos.

Ainsi, il s'était afféré à la confection de mignardises plus raffinées et originales les unes que les autres dans une cuisine au climat presque militaire où des chefs de parties aboyaient ordres et remontrances. Imann ne perdait pas une miette de cette tempête de casseroles et d'ustensiles. Tout en pâtissant, il scrutait les ingrédients utilisés, les gestes employés et tendait une oreille aux rares discussions, majoritairement composées de poésies romantiques à l'encontre des chefs.

Parmi les recettes qu'il avait choisi d'exécuter se trouvait une recette signature spécialement imaginée en l''honneur de Kaeda Lycaeus.
Un Craquelin insert framboise de Lykos surmonté d'une ganache yuzu joliment décorée d'une fleur d'orchidée comestible aux pétales verts et blancs, respectueusement appelé "La Marquise".

Ainsi qu'une revisite d'un met plus classique et représentatif de sa maison, le Daïfuku de Lykos.
Une ganache matcha enrobée d'une pâte de riz gluant dont la forme et la couleur rappelait la fleur de cerisier. Dans un élan créatif, il en avait cristallisé des pétales qu'il avait ajouté à la ganache, ajoutant une surprise croquante et florale sous la dent des convives.

Des centaines de pièces, toutes parfaitement identiques, témoignant de la régularité, de l'inventivité et de la technicité d'Imann, s'alignaient sur de somptueux plateaux argentées aux armoiries de la maison Varykino.

Alors que les serveurs entamaient leur labeur dans d'interminables va et viens à la cadence millimétrée, Imann veillait à la perfection de ses plateaux étincelants et immaculés sur lesquelles trônaient ses œuvres. Hors de question d'envoyer sans une dernière vérification, sans son approbation.
Lycaeus possède le meilleur pâtissier et Imann était bien décidé à le prouver !

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 01 sept. 2024, 22:16
par Encres Nomades
Sous l’éclat voilé de sa mire songeuse, Siltaar Varik observe les vaguelettes rieuses que le déplacement de la barque sur les eaux lacustres provoque dans son sillage. Une piètre turbulence qui attrape dans ses remous les reflets des premiers éclats célestes, dont la forme se dénature en coulures grotesques. Un bref soupir perturbe l’arc de ses lèvres cependant que la jeune femme coule un regard oblique, dénué d’enthousiasme, vers les contreforts du Palais de Varys qui, au fil de ce périple aquatique, révèle sa silhouette altière, ainsi juchée sur son promontoire de rocaille et de verdure. Une vision pour le moins enchanteresse qui n’a pas l’heur’ de l’émouvoir plus que de raison, tandis que son regard d’orage s’en détourne pour se poser sur le serviteur qui a été désigné pour porter son instrument de musique : un Biwa de magnolia blanc, doté de cinq cordes, dont la caisse de résonance se pare de gravures charbonnées, mêlées de touches discrètes d’argent, et représentant des soleils dansant sur des lignes géométriques complexes.

À peine le temps de le gratifier d’une énième recommandation aussi silencieuse qu’impérieuse qu’un léger choc annonce l’amarrage de l’embarcation auquel répond le clapotis chantant des vagues. Autour d’elle s’ébranlent les dames de compagnie qui, sans s’attarder, s’échappent sur le quai pour se greffer à la délégation escortant la Marquise Kaeda Lycaeus et sa mesnie. Se mêlant à son tour à ce dispositif au protocole rôdé, évolue-t-elle ainsi non loin de l’Héritière, ses doigts blancs croisés sur son ventre. Derechef l’œil s’évade. Passablement contemplatif, il sautille sur les serviteurs en livrée impeccable courbant l’échine sur leur passage ; prend de l’essor pour s’attarder sur l’architecture du luxueux domaine ; bat en retraite pour jucher ses javelots grisâtres sur les faciès de ces personnalités qui, depuis six mois maintenant, font partie du paysage de son existence chamboulée.

Le Temps égrène son chapelet de minutes lorsqu’enfin, au bout d’une enfilade de couloirs qui lui semblent interminables, les portes de la salle de réception daignent enfin livrer passage aux membres de la Maison Lycaeus. Et ses prunelles d’opérer leur office inquisiteur, pour se porter, un bref instant impressionnées, sur l’imposante baie vitrée dont le tableau frémit du nocturne émouvant de la Nature environnante. Ses cils noirs battent la mesure sur la fugitive émotion agressant son œil et que le paysage lacustre, sous les feux de l’astre lunaire et de ses légions d’étoiles, lui transmet traîtreusement. Et d’en rompre le charme imposé pour reporter, un air grave figeant ses traits, son attention sur le faste raffiné des lieux, l’oreille accrochant avec familiarité les notes jouées par la troupe des musiciens postés non loin sur leur estrade.

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 01 sept. 2024, 22:47
par Bill MacFotia
Alors que les invités investissaient peu à peu la grande salle de réception, le Lieutenant Bill MacFotia était stationné dans une pièce annexe réarrangée pour accueillir quelques unes des forces vives de la maison Varykino, ainsi qu'une poignée de membres du corps armé de la maison Lycaeus. Bill faisait partie du petit détachement envoyé sur Moenia pour assister à la sécurisation du palais de Varys. En guise de sécurisation, il n'avait pu que jeter un rapide coup d'œil au bâtiment avant que les festivités ne commencent.... mais il acceptait cet état de fait. La commémoration ne se passait pas sur Lykos et, de toute façon, il n'était en aucun cas le responsable de la mission. D'autres officiers supérieurs s'occupaient bien mieux que lui de gérer tout et avaient probablement fait... ce qu'il y avait à faire.

Adossé contre un mur, Bill étouffa un bâillement. Une fois n'est pas coutume, il avait fait l'effort de porter un uniforme qui n'était pas totalement froissé. Mais sa tignasse rebelle et sa barbe mal rasée annulaient toute tentative d'afficher une certaine solennité. Un bref haussement d'épaules. Il savait très bien que sa présence ici n'était pas due à son élégance -- d'autres le faisaient bien mieux que lui dans la salle de réception -- mais à ses compétences toutes particulières. Son regard virevolta sur les visages des compagnons d'armes présents avec lui. Il ne les connaissaient que de vue et n'avait échangé avec eux que quelques brèves paroles insipides depuis leur départ de Seirithan. Rien à espérer de ce côté-là.

Il se frotta l’œil droit de la paume de la main, observant de biais la dizaine de soldats locaux qui conversaient entre eux à voix basse. L'ennui commençait à le prendre et il sortait tout juste d'une sieste... Comme s'il se rappelait soudainement de quelque chose, sa dextre s'introduisit avec vivacité dans la poche latérale de son pantalon. Elle se referma sur un ensemble de dés. Un demi-sourire sur les lèvres, Bill balaya du regard les personnes présentes à la recherche d'un éventuel individu disposé à perdre son temps avec lui.

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 01 sept. 2024, 22:51
par Comète
Sous le regard silencieux et infini des étoiles, Keith Carlyle est confortablement installé dans la barque qui le mène jusqu'au palais de Varys. Ne prêtant guère attention au chef-d'œuvre d'architecture juché au centre du lac et vers lequel il se dirige inexorablement, il préfère admirer le reflet enchanteur des astres dans les eaux troublées par le mouvement des bacs. Sa main caresse avec délicatesse les remous de cette étendue aqueuse, naviguant à travers les flots insondables que la palette cosmique fait miroiter.

À ses côtés, son épouse la dame Salistra demeure silencieuse, presque méditative. C'est comme si elle se préparait à la guerre. À raison, cette réception est son terrain de jeu favori, celui où elle excelle et Keith ne l'ignore point. Elle s'apprête à déployer tous ses talents afin de dompter les méandres politiques et les intrigues des Faufreluches. Son époux lui accorde un bref regard de soutien. Le voyage prend fin et le couple Carlyle doit débarquer.

Keith en bon gentleman, aide son épouse à descendre de la chaloupe avec toute l'attention nécessaire. Il la prend à son bras, et ensemble, rejoignent le cortège de la Marquise Kaeda Lycaeus. Le temps semble en suspension pendant leur marche jusqu'à la salle de réception. Le docteur Carlyle n'est pas étranger aux soirées mondaines, lui-même issu de la bourgeoisie, mais ce genre de rencontres où s'entremêlent manigances et jeux de pouvoir sont loin d'être ses favorites.

Pour l'occasion, Keith est vêtu d'un magnifique costume de soirée, choisi soigneusement par dame Salistra. Elle a pour coutume de s'occuper de son style vestimentaire en de telles ocassions. Son ensemble nacré, aux reflets argentés est taillé sur-mesure et arbore des détails similaires à la robe de son épouse. Il porte un col mao, rappelant ses uniformes laborantins quotidiens.

Malgré ce malaise intérieur, Keith arbore un port altier et un air confiant, désireux de faire la fierté de ses maîtres. Lorsque vient enfin le temps d'être annoncé, le scientifique comprend immédiatement qu'au-delà d'être un savant renommé, il est également un trophée. Son épouse, impériale, affiche à la vue de tous sa réussite. Peu lui importe, il arbore un sourire gracieux puis attend patiemment qu'elle se détache afin de partir à la conquête de cette foule hétéroclite.

Le docteur Carlyle profite du passage d'un serviteur pour se saisir d'un verre de vin. Il en hume les savoureux arômes avant d'y tremper les lèvres pour enfin le trouver à son goût et le déguster. Il se place consciencieusement dans le giron des membres de la Maison Lycaeus tout en restant à une distance assez raisonnable pour se faire discret. Son regard finit par se poser sur le groupe de musiciens dont les mélodies lui apaisent l'esprit.

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 01 sept. 2024, 23:48
par Yiajmhat
Moenia.

Zak'm n'y avait fait qu'une escale fugace, plusieurs années auparavant, qui ne lui permit pas même d'y égrener une nuit complète. Comment cet étranger s'était-il retrouvé à être balloté par les paisibles coups de rames à la surface de cette larme sans fond, au pied du belvédère où se perche fièrement le nid aristocratique ? L'homme du désert n'en menait pas large, quelque peu crispé — ou tout bonnement mécontent, sur les bancs confortables des bateaux voguant jusqu'aux pontons richement décorés voyant les hordes de convives les piétiner à cœur joie. En dépit de leur union encore illégitime, inlassablement retardée par les atermoiements critiques d'une belle-famille de peu de tolérance, l'une des suivantes de l'héritière des Lycaeus avait insisté pour l'avoir à ses côtés en cette soirée de festivités. Dearbhail (Lien) ne l'accompagnait pas, emportée par le déhanché des premières embarcations et du cortège de dames de compagnie caquetant discrètement leur admiration pour le paysage. Rien ne mettait davantage l'estomac du basané à rude épreuve que le remous nauséeux que les tourbillons aqueux provoquaient à chaque poussée du Passeur. À ses côtés, d'autres invités de seconde zone s'étaient fait une maigre place, observant du coin de l'œil l'homme les surpassant d'une tête tout au moins et faisant sensiblement pencher le batelet sous la proportionnalité de son poids. D'un taciturne consommé, Zak'm tâchait de pincer les lèvres juste assez pour retenir son haut-le-cœur, le teint tirant sur un grisâtre heureusement dissimulé par la mante nocturne.

L'étranger avait revêtu une noble parure, à hauteur de ce que sa concubine avait été en mesure d'extorquer à ses géniteurs eux aussi de la partie ; ainsi costumé d'un bleu roi plus sombre que celui dont la famille régnante se parait, quelques babioles d'or s'étaient invitées sur la rondeur tatouée de ses doigts et autour de son cou nerveux. Le crin dompté en une coiffure tirée en arrière dont le semi-catogan avait été tressé par les soins de sa compagne dévoilait son faciès anguleux de peu d'enthousiasme, en l'état, et ses prunelles smaragdines rivées sur le roc qui approchait encore trop lentement étaient soulignées d'indélébiles marques noirâtres allongeant la forme de ses yeux. La parade nobiliaire s'était déjà dissipée dans les méandres des sentes bordées de leurs frises florales lorsque le bateleur amarra l'embarcation au quai ornementé du palais. Que n'avait-il pas rêvé de donner pour ne pas s'infliger un retour à bord de ces cercueils au roulis vomitif... Dignement toutefois, Zak'm pose pied à terre tout en réajustant le pli soigneux de son costume ravivant le terne passager de sa carnation. Requinqué par une profonde inspiration visant à chasser ce malaise, il prête volontiers assistance à la coquette femme qui le talonnait afin de franchir la passerelle dont le tangage était rudoyé par l'approche d'un autre esquif.

Il fut temps enfin de tracer un peu plus le sillage du marquisat lorsque tous s'invitèrent sur la dalle lisse des chemins sinueux courtisant les jardins aux spécimens odorifères et leurs lampions se faisant bergers de ce flot inextinguible de commensaux. La superficialité de ce genre de raffinement n'avait pas don d'impressionner l'étranger qui voyait en ces frivolités une façon bien à lui de trahir l'artificiel de leurs propriétaires. Lui-même bien plus rude et destiné à une rigueur ascétique se remémorait les parades interminables de Malkinere et son faste si singulier à mesure qu'il approcha des grands vantaux du palace, ses couloirs labyrinthiques et cette grand-salle grouillante de beau monde accostant le buffet avec joliesse.


* * *



Le gratin reposait là comme l'écume aux lèvres d'un autocrate, échangeant çà un sourire charmeur, là une poignée de main conquérante. Et lui, aisément repérable à son allure aussi austère qu'exotique, s'invitait aux côtés d'une famille bourgeoise ne lui adressant pas la moindre politesse au-delà d'une tenue adéquate grassement payée pour l'occasion. Il repère toutefois les atours de sa partenaire postée non loin de la grandiose baie côtoyant l'héritière avec la grâce de qui sait naviguer dans les mondanités : un sourire discret métamorphose ses traits taillés à la serpe pour en adoucir les angles en courbes plus amènes. Rasséréné par le fait de la savoir dans les environs, Zak'm se détache du fardeau de ce couple de quinquagénaires rigoristes pour errer parmi l'effloraison de convives agglutinés. La suite d'Orla Lycaeus constellait le parvis de la scène artistique mise en exergue par quelques musiciens au talent admirable, les familles alliées se présentaient à tour de rôle là où les lustres brillaient le plus et il reconnaissait en leur vêture quelque coloris stratégique pour en avoir étudié les codes et les patronymes. Sur les tables couvertes de mets dont le pastel ne jurait guère avec le raffinement désaturé de la décoration d'intérieur, le basané faisait courir deux aventuriers verdâtres lui soulevant malgré lui l'estomac : il n'était pas encore le moment de passer à table, bien que l'on vienne lui proposer une coupe d'une boisson qui jusqu'alors lui était parfaitement étrangère et dont il n'avait pas encore prélevé de gorgée.

Cet isolement ne visait pourtant pas à étouffer ce mètre quatre-vingt-dix de charisme : ses épaules basses, sa posture rectiligne et son menton droit rappelaient en lui toute la martialité qui lui avait été inculquée à grand renfort de coups de bâton. De temps en temps croisera-t-il le regard d'un autre invité, préférablement de la gent féminine, à qui il adressera une respectueuse courbette du chef et peut-être une mine moins sévère.

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 02 sept. 2024, 09:39
par Dahey
"Ah..." telle fut la réaction d'Hugo quand on lui annonça qu'il ferai partie du contingent qui accompagnerai la délégation lykéenne sur Moenia et viendrai renforcer par la même occasion le dispositif de sécurité. Ce n'était pas un "Ah !" d'enthousiasme mais sa manifestation habituelle à l'imprévu. Tout d'abord la bouche s'ouvrait silencieuse, le cou se tendait immédiatement vers l'avant pour enfin laisser s'échapper un timide son d'ahurissement. "Ah..."

Confiné à l'annexe de la salle de réception où se côtoient les effectifs de sécurité des deux états, Hugo est plongé dans l'examen du plan du bâtiment qui leur a été présenté. Par sept fois déjà il en a suivi les couloirs du bout du doigt. Tournant à droite à chaque intersection. Puis faisant le chemin inverse en tournant à gauche. Huit. L'index entame le parcours depuis le point de départ pour une huitième fois. Sa tête aux cheveux bruns, aux yeux marrons grand ouverts, avides, dévorants, oscille de gauche à droite au fur et à mesure qu'il relit chaque note, chaque côte de la carte. Le reste du corps est assis, dans la posture rigide d'un mannequin qu'on aurait posé là pour une mise en scène. Les genoux presque joints traversés par les plis soigneusement marqués de son pantalon, les bottillons rutilants les talons collés au pied de la chaise, la main gauche posée bien à plat sur la table, seul son buste est tout juste suffisamment penché vers l'avant pour faciliter sa lecture. Loin des visages qui s'ennuient ou qui se crispent autour dans la pièce, il sourit, sans doute satisfait par la résolution de quelque TOC.

Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

Publié : 02 sept. 2024, 11:16
par [LOUPS] Maître du Jeu
La Marquise Kaeda Lycaeus et sa cour font leur entrée dans la salle de réception, Kaeda et Orla, aussi fascinantes que redoutables, arborant leurs somptueux kuraïmoirés aux couleurs de la Maison. Conformément à l'étiquette, elles commencent par rendre hommage à Nicoló Varykino (Lien), héritier de la Maison, qui se charge d'accueillir les invités en l'absence de ses parents. Nicoló semble vouloir prolonger sa conversation avec Orla, mais il est rapidement rappelé à ses obligations. Les observateurs attentifs ne manqueront pas de reconnaître Lukas (Lien), le cadet, engagé dans quelques discussions politiques, et Erik (Lien), le benjamin, visiblement ennuyé près du buffet, préférant sans doute un autre genre de festivités.

La Maison Almera (Lien) est également de la partie. Leopold (Lien), l'époux d'Orla, s'avance avec tendresse pour saluer sa femme et leur fils, déposant un doux baiser sur la joue de chacun. En revanche, sa mère et sa cousine se contentent de jeter des regards noirs à l'ensemble de la famille Lycaeus. Brunilda (Lien), en particulier, s'attarde d'un œil critique sur le ventre d'Orla, qu'elle juge bien trop plat à son goût, laissant planer son mécontentement avec une insistance à peine voilée.

Eirene, la conseillère Bene Gesserit de la Maison, se joint discrètement au cortège des dames de compagnie d'Orla, se tenant légèrement en retrait derrière Siltaar et Dearbhail. À demi dissimulée derrière un élégant éventail, elle observe attentivement la scène, tout en rappelant subtilement, par sa seule présence, qu'elle veille sur les dirigeants de la Maison. Tel un faucon, rien n'échappe à son regard acéré, et elle ne peut s'empêcher de sourire en voyant Dearbhail allonger le cou pour lancer un clin d'œil complice à Zak'm, de l'autre côté de la salle.

Vous remarquerez également rapidement qu'Osian Oryndel, le consort de Kaeda, laisse volontiers à son épouse le soin de manœuvrer dans les arcanes de la politique et des relations sociales. Il est de notoriété publique que ce domaine ne l'intéresse guère, bien qu'il conserve toujours une élégance irréprochable.


***

Pactole a écrit : 01 sept. 2024, 21:29
Alors que les serveurs entamaient leur labeur dans d'interminables va et viens à la cadence millimétrée, Imann veillait à la perfection de ses plateaux étincelants et immaculés sur lesquelles trônaient ses œuvres.  Hors de question d'envoyer sans une dernière vérification, sans son approbation.

Lycaeus possède le meilleur pâtissier et Imann était bien décidé à le prouver !
Discrètement, il s'éclipse avec Gunmar, le vieux maître d’armes de la Maison, en direction du buffet, où Imann, le pâtissier attitré, a été envoyé pour veiller à ce que tout soit parfait. 

Encore une fois, tu t’es surpassé, mon garçon," commente Osian en jetant un regard admiratif aux délicates pâtisseries ornant la table, dont la Marquise. “Cela promet de rendre la soirée plus agréable, n’est-ce pas, Gunmar ?"

“[color=#BFF00]Et comment ![/color]" s'exclame le vieux guerrier, les yeux brillants de gourmandise. Tous deux semblent être parmi les rares à ne pas s'inquiéter du sourire énigmatique d'Imann, probablement parce qu'ils le connaissent depuis l'enfance. “Au fait, n’hésite pas à glisser quelques laxatifs dans un coin. Avec ça, la soirée deviendrait bien plus divertissante."

Osian et Gunmar répriment un rire complice, comme deux adolescents défiant les marques du temps sur leurs cheveux blanchis et leurs visages ridés. Mais Osian, sans perdre son sourire, se ressaisit rapidement : 

Il plaisante, Imann. Sérieusement …"
Comète a écrit : 01 sept. 2024, 22:51
Le docteur Carlyle profite du passage d'un serviteur pour se saisir d'un verre de vin. Il en hume les savoureux arômes avant d'y tremper les lèvres pour enfin le trouver à son goût et le déguster. Il se place consciencieusement dans le giron des membres de la Maison Lycaeus tout en restant à une distance assez raisonnable pour se faire discret. Son regard finit par se poser sur le groupe de musiciens dont les mélodies lui apaisent l'esprit.

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Même s'il résiste un peu plus longtemps que son grand-père, Caelum finit lui aussi par se lasser des discussions interminables des adultes. Son visage s'éclaire soudain lorsqu'il aperçoit le Docteur Carlyle accompagné de son épouse Salistra. Cette dernière s'est brièvement éclipsée pour aller saluer le couple Nyrion (Lien). Sur Lykos, nul n'ignore l'animosité notoire qui règne entre la famille Nyrion et la Maison Lycaeus. Le comte Thaddeus, fervent dévot, a toujours reproché à la famille de Kaeda son obsession pour le kanly. Son union avec la comtesse Elara n'a fait qu'exacerber les tensions. Ravissante et tout aussi pieuse que son époux, Elara est impliquée dans plusieurs œuvres caritatives et jouit d'une grande influence. Elle semble d'ailleurs avoir fait de sa mission personnelle la dénonciation des méthodes singulières employées par la Maison Lycaeus. Pourtant, une seule chose semble atténuer cette froideur ces derniers temps : le ventre arrondi d'Elara, annonciateur de l'arrivée de leur premier enfant. Les diplomates et politiciens de Lykos ne manquent pas de se plier au protocole des félicitations, une rare opportunité d'apaiser, ne serait-ce qu'un instant, les tensions entre les deux familles.

Évidemment, du haut de ses dix ans, Caelum ne se préoccupe guère des tensions politiques qui entourent les adultes. Après une révérence impeccable pour un enfant de son âge, il lève son visage parsemé de taches de rousseur vers le Docteur Carlyle. 

Bonsoir, docteur. Est-ce que Sélune est aussi venue ce soir ?" demande-t-il avec une curiosité innocente et sincère, visiblement bien plus intéressé par la présence de sa jeune amie que par les affaires complexes qui agitent la soirée.
Bill MacFotia a écrit : 01 sept. 2024, 22:47
Alors que les invités investissaient peu à peu la grande salle de réception, le Lieutenant Bill MacFotia était stationné dans une pièce annexe réarrangée pour accueillir quelques unes des forces vives de la maison Varykino, ainsi qu'une poignée de membres du corps armé de la maison Lycaeus

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Dans la salle annexe dédiée à la sécurité, les soldats de la Maison Varykino passent en revue le vaste dispositif mis en place pour la soirée. Les invités sont cantonnés à quelques pièces seulement du palais, et la majorité des jardins ont été fermés pour permettre aux artificiers de travailler en toute sécurité : le point culminant de la soirée sera un grand feu d'artifice. La liste du personnel et des invités a été minutieusement vérifiée en collaboration avec le jeune chambellan, et tout semble en ordre. La plupart des menaces ont été... éliminées avant l’événement, grâce aux assassins de la Maison Lycaeus.

Cependant, la tension reste palpable, notamment en raison de la présence de la Maison D'Auria (Lien), fervents partisans de la Maison Impériale, qui voient d’un très mauvais œil le soutien du comte Varykino aux Atreides et à Ginaz. Des frictions, voire des incidents, sont redoutés lors de cette soirée célébrant un contrat important avec la Maison Ginaz. D’autant que l’alcool pourrait exacerber les esprits. Les consignes sont donc claires : la vigilance doit être absolue. Une partie des soldats est envoyée en patrouille dans les salles, les jardins et les environs pour prévenir tout débordement.