[CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

[Bill MacFotia]

Ignorant complètement les artificiers et leur conversation véhémente, les yeux de Bill commencent par fureter avec ferveur parmi l’enchevêtrement de matériel dispersé sur le sol devant lui, à la recherche d'un éventuel composant incongru qui révélerait une intention trouble de la part de ces deux artisans. Son esprit enregistre ainsi la présence de nombreuses fusées et mortiers, de la poudre noire renversée à de multiples endroits, des outils somme toute assez classiques, des emballages éparpillés ainsi qu'un certain nombre de bombes de divertissement prêtes à être utilisées. L'homme porte alors l'index droit à son visage et l'humidifie d'un coup de langue rapide avant d'aller le planter dans l'un des petits amas de poudre présumée. Grattouillant un peu pour en récupérer une quantité assez significative, il ramène ensuite le doigt dans sa bouche pour le sucer et ingérer le fruit de sa récolte.

Bill prend ensuite quelques instants pour évaluer le goût à l'aide de ses papilles. Le résultat est sans équivoque : une forte saveur salée envahit ses sens, saturant brièvement ses sensations par une légère impression de brûlure avant de finalement revenir à la normale. Reconnaissant le salé caractéristique du salpêtre, il se passe une langue humide sur les lèvres afin d'éliminer les dernières traces de son banquet et porte enfin son regard sur les deux artificiers. "Vous utilisez quel type de mélange ? Un quart environ ?" demande-t-il d'un air malicieux tout en affichant un sourire engageant. Ses yeux sautillent inlassablement d'un comparse à l'autre alors qu'il montre très nettement ses accréditations aux artificiers.

Puis d'un mouvement de la dextre en direction des bombes de divertissement "Besoin d'un coup de main pour vérifier les mèches ?"

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Quelque chose ne va pas. Il va se passer quelque chose, s'il vous plait, soyez tous deux vigilant à mes côtés. Ce n'est peut-être rien, mais il vaut mieux prévenir que guérir pas vrai ? Si la soirée se passe sans encombre, ce que j'appelle de tous mes voeux, vous aurez le droit de croire que je suis un peu... farfelue ? Un petit air renfrogné, puis elle reprit son analyse des lieux et des convives.

Erik paraît profondément inquiet, son visage marqué par la préoccupation. Il semble prêt à prendre Athis dans ses bras pour la conduire à la baie médicale ou la faire sortir à l'air libre. Son regard se tourne frénétiquement vers Zak'm, cherchant visiblement du soutien et de l'aide dans cette situation urgente.

[Yiajmhat]

— Nous allons rester ici. Elle murmurait... son regard balayait de nouveau la salle. Avec un fin sourire sur ses lèvres, mais pas dans ses yeux, elle saluait les quelques convives passant à sa portée.
Elle remarqua bien vite l'absence troublante de quelqu'un dont elle se méfiait au plus haut point : Soully Almera. Cette dernière, cousine au second degré de Leopold Almera, était initialement sa promise en mariage avant l'accord avec la famille Lycaeus. Depuis, il fallait redoubler d'attention à son égard. Mais son absence était bien plus angoissante que sa présence.
— Je veux dire... s'il vous plait, restez à mes côtés, portez toute votre attention sur dame Orla.

La représentation artistique qu'offre la femme blafarde tout de charbon vêtue niche l'estomac de Zak'm entre ses amygdales. Le crissement pourtant harmonieux du biwa en lieu et place du jeu du violon ou de la harpe le ramène à un sentiment bien moins apaisé que n'en démontre l'attention si particulière que tous lui vouent. Tandis que portée aux nues par la majeure partie de l'assemblée courtisane ayant pivoté dans sa direction, l'étranger se voyait un brin oublié par l'ensemble de la réception et s'en accommodait avec ravissement. Le sondage pâtissier de ce vigoureux garde venu estimer la cuisson d'un gâteau tout en tâtant le bois sous le napperon écru élève un peu plus le niveau d'alerte du vothian. Les simagrées de son compagnon de table auprès de la jeune dame de compagnie n'ont pas le don de le distraire de ses constatations empilées en faveur d'une menace à venir. Ce que la jeune femme ne manqua pas de lui confirmer. Alors le basané se détourne lentement vers son comparse Varykino afin d'attirer son attention le temps d'une seconde mais s'adressant de concert à ces deux soupirants.

— Je ne vous serai d'aucune utilité ici, Athis, je ne sais de qui me méfier sinon de tous, vous devriez toutefois rejoindre le jeune seigneur Caelum, il est plus sensé que vous soyez à ses côtés, quoi que vous craigniez, relève-t-il avec pertinence, lui qui n'a guère idée des conflits se tramant dans la toile politique de Moenia. Néanmoins, nous sommes sur une île, quelle que soit la menace, une potentielle issue de secours le long des côtes me semble plus pertinente à surveiller. Y a-t-il une sortie plus discrète à cet endroit, et de laquelle vous pourriez m'indiquer le chemin ? À moins que vous ne souhaitiez m'accompagner, si vous vous sentiez l'âme de vous défendre ?

Protocolairement désarmé, l'étranger lorgne la grande table où le festin a été fièrement entamé suite au passage d'un homme à la paranoïa latente à la recherche d'un couteau capable de lui servir d'arme si d'aventure il faisait une mauvaise rencontre. Mais les angles arrondis de cette argenterie ne le satisfont guère, et une fourchette s'avère plus complexe à manier. Il n'était pas coutume de séparer les membres de la famille régnante ainsi, Zak'm en avait peut-être conscience, cependant ses hypothétiques connaissances du terrain lui auraient été d'une aide précieuse au regard de la vastité du palais de Varys. Et puis, le benjamin Varykino n'aspirait-il pas à un peu d'aventure ? Le piment avait de lui-même investi la scène nobiliaire, sans autre forme de procès.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

-" Alors ça va ? Pas trop de pression avec tout ce monde ? ".

Orla observe Soren avec une intensité calculée, son expression marquée par une inquiétude contenue. Elle reçoit le bref message avec une grimace imperceptible mais rapidement, elle acquiesce d’un léger mouvement de tête pour indiquer sa compréhension. Elle se penche vers ses parents et Osian se glisse en conséquence près du Comte, lui murmurant quelques plaisanteries pour mieux s'approcher de lui. Gunmar, toujours implacable, garde également son calme en entendant le murmure de Soren. Il tourne lentement la tête pour le regarder, ses yeux durs et perçants évaluant la gravité de la situation. Le Maître d'armes répond par un hochement de tête déterminé et un regard empreint de résolution. Il se déplace avec autorité et une rapidité calculée, prêt à mobiliser ses hommes pour assurer la sécurité des lieux et gérer la situation avec efficacité.

Quant au chambellan, malgré son malaise évident, se redresse avec un effort visible, sa dignité intacte mais ses traits marqués par la souffrance. Lorsqu’il voit Soren se diriger vers lui, il tente de masquer sa détresse derrière un sourire forcé, bien que ses lèvres craquelées trahissent la douleur. Le regard du jeune homme, brillant de sueur et de fatigue, se pose sur Soren avec une lueur d'appréhension mêlée à un soupçon de soulagement. En prenant le verre que lui tend Soren, il lève les yeux vers lui, reconnaissant le geste, mais son état reste inquiétant malgré les tentatives de maintien de la façade.

« Oh, merci beaucoup, c’est fort aimable de votre part. La pression de cette soirée est... un peu plus forte que ce à quoi je m'attendais, disons. Je me sens légèrement étourdi, mais je suis certain que ce n'est rien de grave. Je... je pense que je devrais probablement retourner à mon bureau un moment pour me reposer. Je vous remercie de vous en soucier, c'est très courtois. »

Le chambellan termine ses mots avec un sourire forcé, les yeux fuyant les regards insistants, et prend la direction des cuisines.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

"Vous utilisez quel type de mélange ? Un quart environ ?" demande-t-il d'un air malicieux tout en affichant un sourire engageant. Ses yeux sautillent inlassablement d'un comparse à l'autre alors qu'il montre très nettement ses accréditations aux artificiers.

Puis d'un mouvement de la dextre en direction des bombes de divertissement "Besoin d'un coup de main pour vérifier les mèches ?"

Le plus expérimenté des artificiers fixe Bill d'un regard peu amène mais poli. Il dédaigne la question avec un soupir résigné, en partie dû à l'apparence soignée et professionnelle de Bill qui laisse supposer son affiliation avec la sécurité.

« Oui, trois quarts de salpêtre classique, » Il fait un geste vague vers les sacs de poudre éparpillés autour. « Tout est sous contrôle, merci pour la proposition. Cet idiot a juste encore fait n'importe quoi. » Il jette un coup d’œil rapide aux bombes de divertissement avant de secouer la tête, visiblement peu convaincu qu’un étranger puisse réellement aider dans cette tâche délicate. L'artificier termine en un sourire crispé, un mélange de courtoisie forcée et de hâte, espérant que Bill se retirera sans trop insister.

Le plus jeune aurait visiblement envie de répondre quelque chose de peu amène, mais s'abstient.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

— Je ne vous serai d'aucune utilité ici, Athis, je ne sais de qui me méfier sinon de tous, vous devriez toutefois rejoindre le jeune seigneur Caelum, il est plus sensé que vous soyez à ses côtés, quoi que vous craigniez, relève-t-il avec pertinence, lui qui n'a guère idée des conflits se tramant dans la toile politique de Moenia. Néanmoins, nous sommes sur une île, quelle que soit la menace, une potentielle issue de secours le long des côtes me semble plus pertinente à surveiller. Y a-t-il une sortie plus discrète à cet endroit, et de laquelle vous pourriez m'indiquer le chemin ? À moins que vous ne souhaitiez m'accompagner, si vous vous sentiez l'âme de vous défendre ?

Protocolairement désarmé, l'étranger lorgne la grande table où le festin a été fièrement entamé suite au passage d'un homme à la paranoïa latente à la recherche d'un couteau capable de lui servir d'arme si d'aventure il faisait une mauvaise rencontre. Mais les angles arrondis de cette argenterie ne le satisfont guère, et une fourchette s'avère plus complexe à manier. Il n'était pas coutume de séparer les membres de la famille régnante ainsi, Zak'm en avait peut-être conscience, cependant ses hypothétiques connaissances du terrain lui auraient été d'une aide précieuse au regard de la vastité du palais de Varys. Et puis, le benjamin Varykino n'aspirait-il pas à un peu d'aventure ? Le piment avait de lui-même investi la scène nobiliaire, sans autre forme de procès.

Erik répond discrètement à Zak'm, l'air préoccupé mais résolu :

« Le palais est conçu pour s'isoler par sections, et si un danger se profile, les appartements privés à l'étage sont probablement la meilleure option pour garantir la sécurité. Je ne peux en dire davantage, mais je doute que s'approcher des côtes en pleine nuit soit une bonne idée. »

Il se tourne ensuite vers Athis, son expression se radoucissant légèrement :

« Je vais vous rejoindre aux jardins, mais je dois d'abord prévenir mes frères et mes parents. Nous devons nous assurer que tout le monde est informé et prêt à réagir. »

Erik s’éloigne alors, contournant la foule toujours absorbée par le concert. À peine a-t-il fait quelques pas qu’il est intercepté par la Révérende Mère de la Maison Varykino. D'un geste imperceptible mais autoritaire, elle lui fait comprendre qu'il ne doit pas faire de vague. Les courts échanges sont empreints de gravité et d'une tension palpable. Visiblement, ceux qui doivent être au courant le sont déjà. Erik revient vers Athis, lui tendant la main pour qu'il la suive.

« Allons-y. »

Le laissant seul, Zak'm sentira une présence glisser à ces côtés. Dearbhail. Elle semble concentrée ... et contrariée.

[Athis]

— Je ne vous serai d'aucune utilité ici, Athis, je ne sais de qui me méfier sinon de tous, vous devriez toutefois rejoindre le jeune seigneur Caelum, il est plus sensé que vous soyez à ses côtés, quoi que vous craigniez, relève-t-il avec pertinence, lui qui n'a guère idée des conflits se tramant dans la toile politique de Moenia. Néanmoins, nous sommes sur une île, quelle que soit la menace, une potentielle issue de secours le long des côtes me semble plus pertinente à surveiller. Y a-t-il une sortie plus discrète à cet endroit, et de laquelle vous pourriez m'indiquer le chemin ? À moins que vous ne souhaitiez m'accompagner, si vous vous sentiez l'âme de vous défendre ?

Voyant le désarroi d'Erik, Athis lui serra le bras un court instant pour le rassurer. Sa poigne témoignait d'ailleurs d'une certaine force. Puis elle répondit à Zak'm, toujours à voix basse. Ce dernier sans le vouloir lui avait posé un dilemne. "Orla ou Caelum"...
— Je suis tout comme vous, je ne sais d'où peut venir le danger Zak'm. Mais je crois... je crois que le danger est plus présent ici qu'à l'extérieur. L'idée de surveiller une éventuelle issue est intéressante, mais ce qui m'importe plus en cet instant est de protéger les miens, avant qu'il ne arrive quelque chose.

[Yiajmhat]

Le laissant seul, Zak'm sentira une présence glissée à ces côtés. Dearbhail. Elle semble concentrée ... et contrariée.

Zak'm a tout juste le temps de voir le couple adulescent s'éloigner, non sans avoir opiné à l'intention d'Athis dont il comprend l'anxiété, qu'il coule une œillade de biais sur sa compagne ayant investi la place vacante auprès de lui. Homme à ne pas montrer publiquement son affection, la situation actuelle le pousse à saisir la dextre nerveuse de la séduisante courtisane afin de la porter à lui et la cajoler non sans un sourire tendre, tandis qu'il tourne le dos à l'assemblée afin d'engager un discours plus discret et dont la teneur tranche nettement avec la douceur qu'il voue à sa moitié. Tout en la surplombant d'une tête et demi, l'étranger lit les traits de ce faciès qu'il reconnaîtrait du bout des doigts ; le binôme se veut aussi détonant par ses origines diverses qu'uniforme par son comportement si ambivalent. La parentèle bourgeoise de Dearbhail se tenant à l'opposé de leur position le soulage assurément de leur nocive présence ses côtés.

— Que sais-tu, l'incite-t-il sans même poser le ton de l'interrogation, seulement celui de l'ordre. Ici, je suis presque aveugle. Éclaire-moi.

Son caractère naturellement autoritaire en d'autres circonstances ne se révèle ici qu'en la présence de sa concubine qu'il dévore d'un œil à la pupille étrécie derrière la courbe docile de son rictus aimable. Bien sûr, la cécité qu'il évoque n'a pas trait à une quelconque déficience de la vue mais bien au fait qu'il ne sache rien de son environnement, manquant d'assez de données pour théoriser l'issue de cette menace. Leur passé commun sur les territoires étrangers de Malkinere relate toutefois une ironie pour le moins savoureuse, en l'état, tandis qu'auparavant ils se tenaient l'un et l'autre sur une planète qui ne leur appartenait guère avant qu'une catastrophe n'intervienne. Occasionnellement, le basané déverrouille son attention de la belle brune aux mimiques séductrices afin de sonder la dense population s'avérant en majorité plus petite que lui, d'assez de centimètres pour lui accorder l'avantage d'une vue en hauteur.

— Je vais bientôt sortir. Il y a bien assez des nôtres ici.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

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— Je suis tout comme vous, je ne sais d'où peut venir le danger Zak'm. Mais je crois... je crois que le danger est plus présent ici qu'à l'extérieur. L'idée de surveiller une éventuelle issue est intéressante, mais ce qui m'importe plus en cet instant est de protéger les miens, avant qu'il ne arrive quelque chose.

Erik guide Athis en traversant le petit salon pour se diriger vers la galerie des arts, en route vers la terrasse supérieure et les jardins. En chemin, ils croisent Hugo, qui fait sa ronde habituelle.

« Où pensez-vous qu’il pourrait se rendre ? Il ne doit pas être seul, n'est-ce pas ? »

Erik affiche une attitude apaisante, cherchant à calmer Athis tout en réfléchissant à la situation.

[Pactole]

Des prestataires extérieurs... Voilà qui ne manqua pas de titiller l'intérêt d'Imann.

Si Imann éprouve une réelle méfiance pour ceux qui ne sont pas de sa maison... des prestataires extérieurs à l'alliance ne pouvaient qu'ajouter à sa suspicion.

 "Messieurs, je vous remercie chaudement, la maison Varykino n'a pas à rougir de sa cuisine !"  Dit il sur un ton douceâtre. "Je vais devoir vous abandonner, mon absence me serait reprochée, je vous reverrais surement à la fin de service pour fêter ça comme il se doit ! " 

Imann décrocha des cuisines. A la sortie de ces dernières, à l'abri des regards et des oreilles qui trainent, il cracha sa salive encore imbibée du goût de la cuisine du palais dans un luxueux pot de fleur " Dégeulasse..."   avant de filer vers la salle de réception.
Une fois sur place, il aperçu Orla. Il attrapa un plateau contenant encore de ses mignardises et se dirigea d'un pas décidé vers l'héritière.

Devant cette dernière, il s'inclina respectueusement et présenta le plateau.

" Madame, permettez moi de vous apporter de quoi vous sustenter. Les serveurs sont exécrables d'oublier Madame. Un monde Madame, de ne plus pouvoir faire confiance à des prestataires extérieurs !"  
Imann tendis le plateau.
"Vos préférés Madame."

Message délivré, Imann s'inclina de nouveau avant de regagner le buffet des desserts. Il se mit à observer avec attention les serveurs, scrutant chaque détails qui pourrait trahir la prévision d'un acte indélicat.