Re: [CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues
Publié : 07 sept. 2024, 21:53
Malgré l’irruption d’Athis dans son champ de vision, Siltaar reste au sol, Hélios dans l’étau affermi de ses bras qui exercent sur lui un lent mouvement de balancier. Et lorsque Caelum et Sélune lui sont confiés d’autorité par leur mère, la Musicienne se contente simplement de noter la retraite de la Diplomate, suivant le sillage de son pas prudent jusqu’à l’apercevoir à l’orée du cordon de halliers. Puis tout bascule à quelques coudées de son point de chute, la froide Salistra se jetant sur la soubrette, impitoyable dans l’art du Prana-Bindu qu’elle maîtrise jusqu’au bout des ongles. Tout au long de ce combat inégal dont l’issue ne peut qu’être évidente, Siltaar s’efforce de protéger l’enfant des échos sonores du duel qui se joue sous son regard concentré. Sa senestre se décale pour couvrir de la conque de sa paume opiniâtre l’oreille de l’enfant recroquevillé contre son buste. La crépitation caractéristique de cervicales brisées sonne le glas d’un sinistre épilogue pour l’agent grimé en servante. Le corps sans vie glisse sur le sol, son crâne privé de tuteur roulant négligemment sur le tapis gravillonné.[LOUPS] Maître du Jeu a écrit : ↑07 sept. 2024, 12:17 « Je me contenterai de ta gamine ! » crache la fausse servante, sa voix chargée de haine et de désespoir.
Mais Salistra, implacable et sans un mot, s’élance. Chaque coup qu’elle assène est précis, chirurgical. La violence monte à chaque impact, un crescendo rapide. La servante se défend avec la férocité du désespoir, mais elle est dépassée. Le corps de Salistra bouge avec une agilité presque surnaturelle, fruit de son entraînement Bene Gesserit. D'un coup puissant, elle frappe son adversaire en plein ventre, la pliant en deux. On pourra entendre le souffle s'échapper des poumons de la servante dans un râle étouffé. Elle tombe à genoux, incapable de riposter. Salistra, sans une once d'hésitation, lui agrippe la tête de ses deux mains, et dans un mouvement aussi rapide qu'implacable ... lui brise la nuque.
Le bruit sec de l’os brisé résonne, marquant la fin brutale du combat. La fausse servante s'effondre, sans vie, tandis que Salistra se redresse, essuyant calmement une mèche de cheveux qui lui barrait le front.
« Pas mes enfants, salope, » elle laisse échapper dans un murmure de rage.
Siltaar, enfin, se relève non sans effort, le poids de l’enfant agrippé à son cou ne lui facilitant guère la tâche. Cependant que, le cheveu charbonneux et hirsute, elle esquisse un pas vers Salistra occupée à fouiller la dépouille de cette servante factice, capte-t-elle la présence du compagnon de Dearbhail, ombre parmi les ombres, qui un instant figé au bout de l’étroit corridor végétal, semble la considérer avec insistance. Sans doute veut-il s’assurer que ce troisième chérubin est bel et bien sain et sauf, car l’Artiste, se méprenant sur ce qui se trame sous le dôme de ce front cuivré, lui dédie un hochement de tête qui se veut porter un message rassurant. Mais déjà se détourne-t-il pour couver de son aura ténébreuse les deux autres enfants demeurés à l’écart.[LOUPS] Maître du Jeu a écrit : ↑07 sept. 2024, 12:17
Dans le labyrinthe, Salistra, accroupie et examinant la servante dont la tête est dans une position étrange, scrute chaque détail à la recherche de tout indice pouvant relier ces individus à un quelconque maître. En vain. Rien ne semble révéler d'information pertinente. L'autre servante a visiblement réussi à s'échapper. Quant aux victimes restantes, elles se trouvent dans un état précaire : Caelum a le visage griffé et le nez ensanglanté, Sélune est secouée de sanglots incontrôlables, et Hélios est en état de choc.
Le calme retombe lentement sur la scène, même si l’écho du combat résonne encore dans les esprits.
— Ma Dame-… ?! prononce-t-elle alors tout bas, réajustant le poids du petit Hélios contre elle, cependant que Salistra se redresse, après avoir fouillé, sans succès, le corps de la défunte soubrette. Nous devrions-… Emmener les enfants à la baie médicale.