[CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

[Karasu]

— Ils... Ils m'ont empoisonné... Il y a des semaines... Ils me forcent à faire ce qu'ils veulent... en me donnant juste assez d’antidote pour... pour ne pas mourir... S'il vous plaît... aidez-moi... mais pas ici... pas maintenant…

Il est clair que le chambellan est à bout de forces, sa voix se brise sous le poids de la terreur. Il titube, essayant de se maintenir debout.

— Je... Je vous en supplie... Je vous dirai tout... dans mon bureau...

Soren soupire brièvement en resserrant sa prise sur l'épaule peu volumineuse du chambellan, faisant rapidement un signe de tête d'agrément à Imann avant de reporter son attention sur sa proie.

-" Tu viens de gagner un petit ... PETIT ... délai. On va aller dans ton bureau ... Essaye de t'enfuir et je te casse les jambes. Essaye d'appeler à l'aide ou de nous la faire à l'envers et je t'arrache la mâchoire et ensuite je t'explose tout les membres un par un ... C'est bien compris ? ".

il revérifie une dernière fois les alentours puis fait signe à l'homme de maison et à Imann.

-" En route ... On te suis ".

[[LOUPS] Maître du Jeu]

En vous retournant, vous apercevez un serviteur sortant du labyrinthe, tenant dans ses bras la petite Sélune, en pleurs. Le cœur se serre instantanément. L’homme tient fermement contre sa gorge ce qui ressemble à un pic à glace. Aucune trace de Caelum ni d’Hélios. Salistra, d’ordinaire si gracieuse, se raidit instantanément, ses yeux pâles grand ouverts, fixant l’homme avec une intensité effrayante, comme si elle était capable de le tuer d’un simple regard. Peut-être en est-elle capable. L’atmosphère est électrique.

Les deux hommes de la sécurité des Lycaeus réagissent en un éclair. L’un d’eux dégaine son arme et la braque sur l’homme tenant l’enfant, tandis que l’autre vise les trois serviteurs restés immobiles et les deux autres femmes, guettant le moindre mouvement suspect.

Le silence est aussi lourd qu’un orage prêt à éclater.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

-" En route ... On te suis ".

Le chambellan, tremblant de tous ses membres, hoche rapidement la tête en signe d'accord, le visage pâle de douleur et de peur. Il essaie de se redresser un peu sous la poigne de Soren, mais la pression exercée sur son épaule le maintient en une posture de soumission totale. Sa respiration est saccadée, chaque mouvement trahissant un malaise grandissant.

D'une voix faible, presque suppliante, il balbutie :
"Très bien... d'accord... suivez-moi... mon bureau est... juste par là."

Il fait un geste timide vers le fond du couloir, ses jambes flageolantes peinant à le porter. Lentement, il se met en marche, jetant des regards inquiets à Soren, cherchant des signes de répit dans ses menaces, mais n'en trouvant aucun.

À chaque pas, il tressaille sous la douleur croissante, la sueur dégoulinant de son front. Arrivé à mi-chemin, il tourne un regard désespéré vers Imann, ses yeux humides de souffrance.
"Par pitié... l'antidote..." murmura-t-il, la voix brisée. "Je... je vous dirai tout..."

[Yiajmhat]

Le silence est aussi lourd qu’un orage prêt à éclater.

— Si vous avez des doléances à émettre, ceci est le bon moment, constate sereinement le basané faisant ainsi face au ravisseur de la jeune Sélune et dos à ses peut-être partisans, curieux de connaître leurs intentions.

Le silence n'avait plus lieu d'être désormais que la menace était aussi retentissante. Les armes braquées des gardes du corps allant de part et d'autre de sa position insufflaient un besoin de plus de délicatesse dans l'atmosphère, si bien que le moindre geste devenait un risque considérable tant pour l'enfant capturée que le voisinage direct de l'étranger. Ses prunelles smaragdines convoitent secrètement la sœur Salistra et ses réactions, la supposant même véritable cible de cette attaque sournoise. La jeune fille avait-elle une position suffisamment problématique dans l'échiquier politique pour être un levier digne de ce nom, après tout ? Il ne savait guère grand chose de sa mère sinon qu'elle fut éduquée au Chapitre et se trouvait mariée à un scientifique dont le nom lui échappait autant que le visage, si bien qu'il s'étonnait qu'elle soit ainsi menacée plutôt que la petite marquise elle-même.

Zak'm ne se préoccupe pas de la ribambelle de serviteurs venus fermer ce conciliabule, laissant le loisir à ses voisines Athis et Nedylène ainsi qu'à l'un de ces gardiens de peu d'efficacité de les surveiller plus aisément, compte tenu de leur position davantage de biais. Ainsi, il prend le temps de décortiquer l'allure du serviteur dans sa livrée classique, de sa hauteur à sa corpulence en passant par le détail de son visage à la faveur d'une lanterne proche. N'ayant guère d'autre choix que de faire preuve de retenue au risque que l'otage n'en pâtisse, la fibre paternelle du basané bouillonne sous ses tempes ; les pleurs terrifiés de la petite Sélune ajoutent à sa contrariété dissimulée derrière le masque impavide de sa courtoisie.

[Anthinéa]

Les yeux de Nedylène bougeaient d’un protagoniste à l’autre, du ravisseur et ses complices à ses alliés potentiels. La situation était délicate et à cet instant, une action directe et frontale serait bien trop dangereuse pour l’enfant. Consultant rapidement Althis et Zak’m, soeur Sallistra du regard, elle opta pour l’attente. La situation allait évoluer, dans un sens ou un autre, et elle comptait avoir une meilleure occasion d’agir.Elle n'avait pas besoin d'arme pour être dangereuse, mais la situation n'était pas favorable, pour le moins. Pour l’heure, personne ne savait vraiment qui étaient ces gens, pour qui ils travaillaient, et plus concrètement comment ils comptaient quitter les jardins avec la menaces des gardes du corps et d’éventuels invités téméraires. Ne pouvait rien faire immédiatement, elle délaissa un temps le ravisseur qui menaçait l’enfant pour s’intéresser à ses complices, qui seraient sans doute plus « faciles » à neutraliser quand l’occasion se présenterait. Du reste, ils se tenaient tout près d’eux, exerçant une menace directe encore imprécise.

Pour l'heure, elle restait une simple servante, continuant à ne pas attirer l'attention sur elle en tant que menace, prenant la même mine surprise et affligée que la plupart du public.

[Pactole]

À chaque pas, il tressaille sous la douleur croissante, la sueur dégoulinant de son front. Arrivé à mi-chemin, il tourne un regard désespéré vers Imann, ses yeux humides de souffrance.
"Par pitié... l'antidote..." murmura-t-il, la voix brisée. "Je... je vous dirai tout..."[/justify]

Imann tendis une main vers le Chambellan, index levé et agité lentement de gauche à droite, dans un signe de négation.
 " je ne crois pas non. Les informations d'abords, l'antidote ensuite. Enfin... si notre ami Soren est satisfait, bien entendu!"

Il marqua une pause avant de poursuivre.

"Vous n'êtes pas mourant. Si cela peut vous rassurer, vos symptômes sont encore légers et balbutiants. C'est pire après...
Pour apaiser votre peine, je peux cependant vous offrir une douceur. "

Imann, les yeux grands ouverts, fendit d'avantage son visage pour dévoiler ses dents dans un sourire dérangeant avant de sortir un bonbon de sa poche gauche. Il tenait la friandise pincée entre deux doigts et l'agitait devant le chambellan.

[Athis]

Un piège se refermait. Elle s'en voulait intérieurement de ne pas avoir investi le labyrinthe dès leur arrivée. Mais une chose était certaine, elle n'avait que Caelum en tête à ce moment là. Restant parfaitement immobile, elle ignora pour l'instant les protagonistes agressifs ou ses alliés potentiels. Elle posa ses yeux sur le labyrinthe pour déterminer si on pouvait en repartir autrement que par son entrée. Elle chercha d'éventuels mouvements tout autour, tout bruit ou tout indice. Le cas échéant, si elle avait un moyen de physiquement se projeter à la recherche de Caelum si l'occasion se présentait, c'est à dire sans mettre en danger Sélune plus qu'elle ne l'était.

[Karasu]

À chaque pas, il tressaille sous la douleur croissante, la sueur dégoulinant de son front. Arrivé à mi-chemin, il tourne un regard désespéré vers Imann, ses yeux humides de souffrance.
"Par pitié... l'antidote..." murmura-t-il, la voix brisée. "Je... je vous dirai tout..."

-" Bon ... Tu vois, tu as ta réponse alors arrête de couiner, tu me fatigues ".

Soren plisse les yeux en fixant plus intensément le chambellan.

-" Notre pâtissier a été clair. Tu as encore du temps de vie devant toi .... Par contre, ce qui va mourir très bientôt, c'est ma patience ... Alors, avec ou sans le charmant bonbon de mon camarade pour te détendre, tu as cinq secondes ... Au delà, tu prendras ton prochain repas avec ton cul .... Parce que c'est là qu'on va retrouver tes dents ... ".

Soren soulève légèrement sa main large comme un battoir de lavandière et la contracte pour faire craquer ses phalanges devant le nez frissonnant avant de la remettre sur l'épaule du chambellan.

-" Secoue toi .... 5 ..... 4 ....".

[Dahey]

Hugo hésite. La discussion, certes houleuse, qu'il entend clairement désormais ne lui semble pas menacer directement la sécurité du palais ou de des personnalités. Toutefois il n'en a perçu que des bribes. Et est-il en mesure de juger correctement la teneur de cet aparté loin de tout ici à l'étage ?
Hugo hésite. Les épaules vacillent en arrière, élastiques, donnant l'impulsion nécessaire à sa décision et au premier pas vers l’entrebâillement de la double porte surprenant certainement les protagonistes. Des deux mains il écarte ni trop, ni trop peu les deux battants, juste assez pour fine silhouette. Les bottines s'entrechoquent quand il se plante quasi au garde à vous dans cet espace. L'inclinaison de la tête est encore timide quand il tente de saluer respectueusement la dame puis l'homme dont il n'avait pour l'instant pas reconnu les voix.
- Pardon de vous interrompre. Mais je dois m'assurer qu'il n'y a pas de visiteur importun à l'étage du palais. Et j'avais entendu des voix.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Imann, les yeux grands ouverts, fendit d'avantage son visage pour dévoiler ses dents dans un sourire dérangeant avant de sortir un bonbon de sa poche gauche. Il tenait la friandise pincée entre deux doigts et l'agitait devant le chambellan.

-" Secoue toi .... 5 ..... 4 ....".

Le chambellan tremble de manière incontrôlable, ses yeux fuyant le regard de Soren, terrifié à l'idée de ce qui pourrait suivre. La sueur perle sur son front tandis qu'il s'efforce de parler, sa voix brisée et faible sous l'effet de la douleur et de la panique.

"Je… Je ne sais pas qui c’était !" bredouille-t-il, le souffle court. "Ils… Ils portaient des masques… des masques noirs… Ils m'ont empoisonné, et ils m'ont dit… que je devais obéir si je voulais survivre…"

Sa respiration devient plus rapide, comme s'il était à la limite de l'effondrement, mais il continue, poussé par la menace imminente.

"Je devais rendre malade une partie du personnel… c'était leur ordre. Ils m'ont dit de… contacter un prestataire… pour le service de la nourriture… et… et le fournisseur de la poudre pour le feu d'artifice… c'était la même chose." Sa voix se brise un instant, la peur dans ses yeux encore plus visible maintenant.

"Je n'avais pas le choix, ils m'auraient tué, comme ils ont tué le précédent chambellan. Il… il n'a pas fait un malaise à la pêche, ils l'ont noyé… Ils n'ont pas réussi à le faire fléchir alors ils l'ont tué !"

Le chambellan s'arrête, haletant, espérant que ses mots suffiront à apaiser la rage de Soren.

"Je… Je ne sais pas ce qu'ils veulent vraiment… Je suis juste… une marionnette. Je vous en prie… je ne voulais pas faire de mal."