[CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

[Karasu]

-« ... Qui a déjoué cette tentative d'enlèvement ? »

Keith fixe Soren, curieux.

-" La chronologie et les détails ne sont pas encore bien établis car nous n'avons pas pu prendre les auditions de tout le monde mais nous dirons que par un heureux concours de circonstances, plusieurs convives et gardes étaient à proximité ce qui a permis de couper court à la tentative par leur intervention ".

Il fait une moue dubitative.

-" Par contre ... Je n'ai pas fait les très longues études d'un brillant scientifique comme vous, bien entendu, mais l'expérience m'a appris que le hasard a rarement sa place dans des schémas complexes comme celui-ci. Alors pourquoi s'en prendre à votre femme et votre fille ? J'avoue que cette question me tourne dans la tête sans fin ".

[Dahey]

D'un regard appuyé, anxieux, docile, Hugo avait cherché l'approbation du lieutenant Bill dans la reprise en main du dispositif par l'autorité Moenienne. Finalement après un rapide debrief auquel il s'était plié, et rappel des procédures autant soutenu que bruyant à ses oreilles, on l'avait vaguement renvoyé à ses tours de ronde. Sa radio radiotait, son bouclier boucliait, son uniforme uniformait. Tout ça il s'en était à nouveau assuré.

Prêt à intervenir en renfort aussi bien dans les extérieurs avant qu'arrière du palais. Hugo arpente inlassablement le même circuit. Petit animal confiné dans une cage dont il n'a pas conscience des ornements si attrayant pour son possesseur. Salle à manger, cuisine, escalier principal, bibliothèque et bureau, un coup d'oeil à la salle de billard, corridor indiqué "passage" sur le plan, petit salon, puis retour par escalier principal où défile devant lui une procession de dames lui coupant son trajet. Il porte son attention complexée au cortège, aux tenues vraisemblablement de mise pour la soirée, à l'absence d'accessoires. Énième examen protocolaire tant il ne semble pas plus ému par cette arrivée que par le reste de la fréquentation de la demeure.

[Comète]

Soudain, l’atmosphère change imperceptiblement, comme si un courant invisible traversait le domaine depuis les eaux du lac jusqu'à la salle de réception. Le brouhaha des conversations se tarit lentement, les regards se tournant vers l’entrée quand un groupe de six femmes, d'une adolescente d'une quinzaine d'années à peine à une plantureuse quarantenaire, pénètrent dans la salle, attirant l’attention de tous comme si elles apportent avec elles une aura mystique. Elles auront à peine porté un regard à Soren et Keith en traversant le couloir devant eux, pas plus que pour Imann et Garrik lorsqu'elles les dépasseront. Plus de chambellan pour les annoncer, mais de toute évidence, elles ont passé l'examen d'entrée de la sécurité des Varykino. Il s'agit sans doute des invités retardataires dont parlait Osian.

-" La chronologie et les détails ne sont pas encore bien établis car nous n'avons pas pu prendre les auditions de tout le monde mais nous dirons que par un heureux concours de circonstances, plusieurs convives et gardes étaient à proximité ce qui a permis de couper court à la tentative par leur intervention ".

Il fait une moue dubitative.

-" Par contre ... Je n'ai pas fait les très longues études d'un brillant scientifique comme vous, bien entendu, mais l'expérience m'a appris que le hasard a rarement sa place dans des schémas complexes comme celui-ci. Alors pourquoi s'en prendre à votre femme et votre fille ? J'avoue que cette question me tourne dans la tête sans fin ".

Keith écoute attentivement Soren lorsque son attention est détournée par les six silhouettes féminines faisant leur entrée remarquée dans le palais. Elles n'accordent qu'un bref regard au duo, mais un frisson parcourt aussitôt le corps du scientifique. Leur passage dans leur champ de vision est très succinct mais suffit à l'alerter. Il se passe une main sur la nuque. Cette aura absolue, plongeant les âmes les plus candides dans un état extatique, lui est particulièrement familière. Et pour cause, l'une de ces gorgones partage son existence par le lien sacré du mariage. Il échappe dans un souffle, à peine audible : « La Sororité. »

Le docteur Carlyle reporte ses yeux gris-bleu sur l'Adjoint au Connétable et son visage sceptique.

« Je suis soulagé que cet heureux concours de circonstances ait permis à Dame Salistra et ma fille Sélune de s'en sortir indemnes. Du moins, physiquement. » Il marque une pause. « Vous me faîtes trop d'honneur, Adjoint Gunnar. Mes longues études ne m'ont certainement pas appris à développer un sens aigu de la justice, ni à faire preuve d'impartialité. D'autre part, mon esprit analytique n'est pas versé dans les enquêtes complexes auxquelles vous êtes confronté. En revanche, je pense que nous partageons la capacité d'adaptation, l'intégrité et le discernement. Vous visez juste : le hasard est une variable que je considère comme peu envisageable dans la plupart de mes interrogations. Les choses apparemment inexplicables ne le sont que d'apparence. Je ne puis malheureusement vous éclairer sur des raisons qui auraient justifié que l'on cible ma famille. Toutefois, si vous voulez mon avis, vous devriez sûrement vous inquiéter du cortège qui vient de faire son apparition. Les serpents se déplacent rarement en meute et je connais peu de mondaines voyageant sans escorte, époux ou enfants. Je connais néanmoins un Ordre qui n'a pas pour habitude de parader hors des coulisses. »

Il prend une inspiration lourde d'inquiétude.

[Encres Nomades]

Soudain, l’atmosphère change imperceptiblement, comme si un courant invisible traversait le domaine depuis les eaux du lac jusqu'à la salle de réception. Le brouhaha des conversations se tarit lentement, les regards se tournant vers l’entrée quand un groupe de six femmes, d'une adolescente d'une quinzaine d'années à peine à une plantureuse quarantenaire, pénètrent dans la salle, attirant l’attention de tous comme si elles apportent avec elles une aura mystique. Elles auront à peine porté un regard à Soren et Keith en traversant le couloir devant eux, pas plus que pour Imann et Garrik lorsqu'elles les dépasseront. Plus de chambellan pour les annoncer, mais de toute évidence, elles ont passé l'examen d'entrée de la sécurité des Varykino. Il s'agit sans doute des invités retardataires dont parlait Osian.

Elles présentent une étrange familiarité entre elles en étant toutes profondément différentes. L'une a une peau noire éclatante et des cheveux coiffés en de magnifiques ondulations. L'autre a des cheveux blond platine et des yeux d’un bleu clair presque transparent. Une dernière encore présente des cheveux noir corbeau, parfaitement lissés et rehaussés par des ornements en or. Sa peau est d’un brun profond et ses yeux, d’un noir intense. Dans des robes élégantes et révélatrices, les nouvelles venues avancent avec une grâce presque surnaturelle, chacune rivalisant de beauté. Leurs gestes sont précis, calculés, comme s’ils suivaient une chorégraphie invisible. Leur beauté est telle qu'elle défie l’imagination, mais il y a quelque chose de plus profond dans leur présence. Elles ne sont pas simplement séduisantes — elles dégagent une puissance discrète mais palpable, une maîtrise de soi qui intrigue autant qu'elle dérange.

Eirene sort de son poste d'observatrice, les sourcils froncés, comme si quelque chose la trouble. Elle tente d'attirer le regard de ceux qu'elle peut de la Maison Lycaeus, faisant pianoter ses doigts sur son éventail dans le langage secret propre à la Maison. Ceux qui la voient comprennent le message et la mise en garde : “Bene Gesserit”. Sans doute serez-vous surpris que même elle vous mette en garde contre son ordre. Il est rare d'en voir autant qui n'accompagnent pas de Révérende Mère, mais aucune ne semble en porter le titre.
[…]
Le Comte Nyrion, les lèvres pincées, va jusqu'à couvrir le ventre arrondi de sa compagne comme pour les protéger.
[…]
La soirée reprend son cours petit à petit, s'animant maintenant autour de ces charmantes créatures.

L’atmosphère, tout à coup, semble s'électriser sous le joug d’une onde dont les cercles concentriques, invisibles, flirtent avec le corps de Siltaar en effluves dérangeants. L’écho de la dernière palabre confiée au Comte Thaddeus s’étiole entre eux, et tombe comme un soufflé raté. L’homme, déjà, pivote vers le seuil de la salle de réception que viennent de franchir six créatures à la plastique remarquable, six femmes de tout âge et de toute origine. Les paupières écarquillées sous le coup d’une franche stupéfaction, l’Artiste musicienne ne demeure pas moins intriguée par la présence de ces invitées dont le retard, sans doute prémédité par ces Moires, semble parachever cette entrée au spectaculaire notable. D’une œillade instinctive cherche-t-elle à capter l’attention d’un des membres de la Maison Lycaeus, peut-être pour s’assurer du bien-fondé de cette arrivée qu’en son for intérieur elle ne juge guère impromptue. C’est alors qu’elle capte l’avertissement d’Eirene Valeria, la Conseillère Bene Gesserit, une alerte qui, émanant d’une acolyte de la Sororité, étreint la Dame de compagnie d’un sentiment de malaise.

Près d’elle, le pieux Thaddeus Nyrion manifeste son désaccord évident à cette intrusion, par le mouvement de sa main se posant sur le ventre bombé de son épouse, tel un rempart de chair et de sang qu’il opposerait face à ces manipulatrices de vie.

Et Siltaar de s’interroger sur les raisons de leur présence, en ce jour où l’une des leurs et sa fille aînée ont failli être les victimes d’un enlèvement osé.

[Anthinéa]

Nedylène n’espérait pas grand-chose des conversations des invités, et elle ne fut pas déçue.
Elle resta imperturbable devant la platitude de la conversation de la plupart des invités, cachant sa consternation en approvisionnant ces derniers en boissons et canapés, naviguant entre les groupes avec maestria. Au moins fut elle fixée. La nouvelle de l’attaque des jardins ne semblait pas s’être diffusée parmi les invités.
Alors qu’elle écoutait d’une oreille les aventures de lord Trantor, les conversations décrurent, avant de quasiment s’éteindre.

Comme l’intégralité de l’assistance, elle tourna son attention vers le fameux groupe d’invitées de dernière minute, du moins pouvait on le supposer. Nedylène contempla, captivée, le groupe d’arrivantes aussi charismatique qu’insolite.

Ces femmes étaient d’une beauté et d’une prestance irréelle, elle en resta bouche bée, et manifestement elle n’était pas la seule dans ce cas. Si un filet de bave coulait de la bouche de la plupart des hommes présents devant cette perfection, les femmes ne firent pas exception, contemplant le groupe avec un mélange de fascination et de jalousie.
Son entrainement lui permit de reprendre ses esprits plus vite que la plupart des convives. Elle observa et écouta les réactions des invités, que ce fussent des paroles, des gestes ou des expressions, y compris les signes discrets échangés entre eux, attentive.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

— Qui est-ce ? demande-t-il du bout des lèvres à sa moitié dont il maintient la dextre, omettant de ce fait qu'il s'agissait d'un groupe plutôt que d'une femme en particulier.

Zak'm ne se préoccupait guère de ses congénères dont les mâchoires râclaient d'ores et déjà le marbre rutilant de la salle de réception. Il convoitait aussi discrètement qu'ouvertement l'une de ces menaces latentes dont les pas résonnaient dans le mutisme relatif couvant les convives de sa chappe, sans se priver d'en déguster le poison du bout des prunelles.[/justify]

Deahbail se fige en captant le message subtil d'Eirene. Si la rivalité féminine ne l’a jamais préoccupée, son inquiétude ici semble d'une autre nature. Elle se penche légèrement vers lui, ses doigts pressant doucement son bras, un geste à la fois protecteur et avertisseur.

« Des Bene Gesserit... Si même la conseillère de la Maison se méfie, c'est que la prudence est de mise. Je ne sais pas ce qui la pousse à tant de précautions, mais quelque chose nous échappe, j'en suis certaine. »

Elle lève les yeux vers lui, sa voix à peine audible, mais empreinte de gravité :

« Si tu dois t’en approcher, fais attention. Je suis sérieuse, ce ne sont pas des femmes ordinaires. »

Son regard glisse ensuite vers le groupe, empreint d’une méfiance presque palpable, une lueur sombre s’allumant dans ses yeux alors qu'elle les observe avec suspicion.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Alors que les conversations reprennent après l'arrivée des dernières invitées, si étrangement retardataires, l'éclairage de la grande salle s’adoucit progressivement, enveloppant l’espace d’une atmosphère intime et feutrée. Un murmure d'excitation parcourt l’assemblée, un "Aaaaah" collectif de satisfaction s’élève. Le clou de la soirée tant attendu est enfin arrivé : le feu d'artifice. Tous les regards convergent vers la vaste baie vitrée, où les premières fusées illuminent le ciel nocturne. Fascinés par le spectacle étincelant, les invités se pressent doucement contre les fenêtres, captivés par les éclats de lumière qui dansent au-dessus des jardins, se reflétant sur le lac.

[Yiajmhat]

« Des Bene Gesserit... Si même la conseillère de la Maison se méfie, c'est que la prudence est de mise. Je ne sais pas ce qui la pousse à tant de précautions, mais quelque chose nous échappe, j'en suis certaine. »

Elle lève les yeux vers lui, sa voix à peine audible, mais empreinte de gravité :

« Si tu dois t’en approcher, fais attention. Je suis sérieuse, ce ne sont pas des femmes ordinaires. »

Son regard glisse ensuite vers le groupe, empreint d’une méfiance presque palpable, une lueur sombre s’allumant dans ses yeux alors qu'elle les observe avec suspicion.

Des membres de la sororité la plus redoutée du Monde Connu leur faisaient l'honneur de leur présence en nombre et sans l'ombre d'une Révérende Mère pour les accompagner. L'intérêt piqué au vif, Zak'm est rendu au silence quelques secondes tandis que la horde de monstres télépathes sème ses ouailles aux six recoins de la pièce béante. Une seule de ces créatures a le don d'aimanter son attention, une femme dont les hanches brunes ondulent avec grâce, balayées par le balancier sinusoïdal de sa crinière aile-de-corbeau, s'aventure parmi les convives tantôt envoûtés tantôt dégoûtés. Si leur Voix était à mettre en cause dans cet effet magnétique et répulsif, l'étranger incriminait davantage leur plastique avantageuse et pour le moins prometteuse de bien des dangers. Dangers auxquels il se frotterait volontiers si le risque n'était pas tel que sa compagne elle-même se devait le mettre au pas. Ou tout du moins, l'inviter à la plus grande prudence. La Conseillère même des Lycaeus ne lésinait pas sur la gravité de leur menace, et Zak'm de se souvenir du déplacement fugace de la dame Salistra Carlyle. Une course qui n'était guère naturelle pour une femme sans autre enseignement que la diplomatie et le protocole nobiliaire. Cette réalisation le frappe d'un ceinturon ardent : cette mère de famille avait probablement appris les techniques Prana-Bindu, ce qui en faisait supposément et à tout le moins une élève de cet Ordre. Leur présence à toutes était-elle un avertissement ?

S'échappant de la prise consciente de la dextre qu'il couvait contre son flanc, l'étranger fomente un pas d'esquive tout en adressant quelques palabres à sa dulcinée.

— Fais attention à moi, lui confie-t-il en quittant son étreinte.

Le pas tranquille et alors qu'un voile tombe sur la luminosité ambiante, le maître d'armes serpente entre les badauds et conspirateurs afin de contourner paisiblement la position de celle des six ayant happé sa contemplation. Son regard vissait ses aiguillons d'émeraude sur la courbe dévoilée d'une épaule au fard sombre, sur l'angle délicat d'une mâchoire définie, sur la droiture admirable d'un sourcil peu émotif. S'invitant momentanément dans le champ de vision de cette mythique entité, il aspire à capter l'intensité d'une œillade de sa part afin de s'en emparer jusqu'à fréquenter le buffet qu'il rejoint enfin. Le festival pyrotechnique était prêt à s'amorcer lorsque Zak'm fit appel à un serviteur pour réclamer une boisson sans alcool, de l'origine qu'il plaira à l'employé de maison. Éloigné de la baie vitrée, il se poste ainsi près de l'abondance nourricière du buffet, son veston tâché de sang convenablement replié couvrant son avant-bras droit, la posture digne mais néanmoins plus nonchalante tandis qu'il se fige dans l'expectative de pouvoir attirer l'attention de cette murène.

[Encres Nomades]

Alors que les conversations reprennent après l'arrivée des dernières invitées, si étrangement retardataires, l'éclairage de la grande salle s’adoucit progressivement, enveloppant l’espace d’une atmosphère intime et feutrée. Un murmure d'excitation parcourt l’assemblée, un "Aaaaah" collectif de satisfaction s’élève. Le clou de la soirée tant attendu est enfin arrivé : le feu d'artifice. Tous les regards convergent vers la vaste baie vitrée, où les premières fusées illuminent le ciel nocturne. Fascinés par le spectacle étincelant, les invités se pressent doucement contre les fenêtres, captivés par les éclats de lumière qui dansent au-dessus des jardins, se reflétant sur le lac.

Contrairement à la majorité de ces bien-nés qui, presque d'un seul élan, pivotent en direction de l'impressionnante baie vitrée dès lors que la luminosité joue de contrastes moins agressifs, Siltaar reste là où les époux Nyrion l'ont abandonnée. Un cortège d'interrogations versatiles martelant son front lacéré des noires sangsues de sa tignasse, elle garde une posture vigilante. L'attention concentrée, foncièrement méfiante au regard de la mise en garde d'Eirene, sur les redoutables pythies qui, désormais, gouachent de leurs attrayants atours le périmètre des festivités, elle observe leurs déambulations entre les convives. Jusqu'à ce qu'elle capte l'approche peu discrète d'un Arès qui, sous les traits de l'atypique Zak'm, semblait près de partir en quête d'une de ces Aphrodite. Avait-il donc perdu la raison ?

L’œil rond sous sa paupière écarquillée vibrant d'une expression passablement abasourdie, la jeune Musicienne coule alors un regard incrédule vers la silhouette de Dearbhail... Dont l'attitude grave, la mine sombre, se farde néanmoins de la même méfiance palpable. Alors à quoi jouait son imprudent compagnon ?

[Athis]

Osian Oryndel se tourne avec une douceur visible vers sa nièce Athis. Sa posture protectrice et son regard bienveillant trahissent une inquiétude sous-jacente qu’il s’efforce de cacher.
Il l'attire doucement à l'écart, lui offrant un espace de répit loin des regards curieux de ceux qui l’entourent. Il balaye du regard le petit groupe comprenant le Comte, sa femme Althea avec une moue de mécontentement face à la robe prêtée, ainsi que Nicolo, Lukas, Kaeda et Gunmar. Le souci de la situation est palpable dans son regard, même s'il s’efforce de maintenir une façade calme.

Athis suivi son oncle de près, ajustant sa robe le plus discrètement possible, se tortillant un peu pour s'accommoder de l'inextricable coupe au niveau des fessiers. Heureusement elle marchait à plat, ses talons ayant été détruit lors de l'assaut. "Je suis soulagé de te voir en sécurité. Je me doute que cette soirée a été particulièrement difficile pour toi". Osian lui parlait doucement, apaisant plus que jamais.
— Oh oui mon oncle, quand la vie de mon Caelum est en jeu, c'est comme si je perdais mon propre souffle. Ses douleurs sont les miennes.
Elle jeta un oeil sur la famille Almera en passant, qu'elle n'appréciait guère. De leur détachement apparent, elle sembla soulagée, comme des suspects de moins à enlever de sa liste. Ils devaient être dans quelques unes de leurs frasques grotesques. "Le Comte vient d’être informé que des invités de marque arrivent en retard, ce qui repousse un peu plus le clou de la soirée. Et comme tu le sais, lorsqu’une telle chose arrive, c’est souvent pour se faire remarquer. Apparemment, ils sont encore aux pontons, en train de passer une sécurité supplémentaire avant de rejoindre la fête. J’ai aussi hâte de rentrer."
— Des invités de marque ? Qui donc ? Demanda-t-elle inquiète, avant d'atteindre enfin l'endroit plus au calme. Mon oncle, dit-elle en lui prenant les mains dans les siennes. C'est une conspiration à grande échelle. Je le sais, je le sens. Il faut exfiltrer les enfants au plus vite... mais je crains désormais pour la vie de chacun des membres de notre famille. Ici et maintenant.
Les yeux dans les yeux c'était comme si elle parlait directement à son âme, pleine de véhémence, de crainte et d'Amour.

Alors que son oncle allait répondre, les nouvelles "invitées" de dernière minute firent leur apparition dans la grande salle. Athis les regarda, bouche bée.
— Oh... c'est pas bon ça... pas vrai mon oncle ?
Elle arrondit encore un peu plus ses yeux et ajouta... Pas étonnant qu'elles aient passé la sécurité sans problème...
Elle en était encore à envisager mille choses quand son visage s'éclaira de mille teintes colorées, au diapason d'un grand feu d'artifice naissant.